Dans le cadre du projet « gares digitales« , le gouvernement prend l’initiative avec l’objectif d’offrir, d’ici la fin de l’année, un accès Wi-Fi gratuit aux voyageurs qui transitent par les grands axes du réseau ferroviaire français.
Sur un chantier d’envergure qui vise à démocratiser l’innovation numérique dans les transports publics, ce volet de l’accès Internet sans fil est ouvert depuis 2005, à l’heure où la SNCF engageait un partenariat avec Neuf Telecom, passé depuis lors dans le giron de SFR.
Dernièrement, en février 2013, l’opérateur espagnol Gowex s’est associé, dans le cadre de son programme « Wi-Fi Everywhere », au fournisseur d’espaces multimédias Atlanteam, pour implanter plusieurs centaines de bornes interactives.
Les expérimentations ont débuté dans les gares TGV de Massy (Essonne) et Paris-Montparnasse, mais aussi à Marseille-Saint-Charles ou encore dans certaines stations du métropolitain et du RER parisiens.
Le modèle économique de Gowex se base sur l’affichage de bandeaux publicitaires ciblés selon des critères de géolocalisation. En échange, l’utilisateur bénéficie, pour 24 heures, d’un débit minimal de 512 Kbit/s.
C’est sur cette même vitesse de connexion que table le gouvernement. Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l’Économie numérique, estime « qu’une centaine de gares seront couvertes fin 2013« .
La généralisation de ces connexions à haut débit accompagnera notamment la montée en puissance du mobile et des usages dits « enrichis » (vidéo à la demande, musique en streaming, communications unifiées…)
La démarche impliquera, à terme, villes et collectivités locales dans la mise en place de points d’accès sans fil (hotspots) logés jusqu’au sein de cabines téléphoniques et de réverbères.
Commerces, lieux touristiques et hôtels-restaurants sont pressentis pour jouer les locomotives en adjoignant à cette infrastructure des services à valeur ajoutée : paiement électronique, identification, points d’information numériques, etc.
Et la démarche devrait trouver, d’ici trois ans, une continuité dans les TGV. Le gouvernement a engagé une concertation en ce sens auprès des opérateurs télécoms, des équipementiers spécialisés et des constructeurs.
Pour l’heure, le concept des « gares digitales » s’illustre à Paris-Montparnasse.
En se connectant au Wi-Fi, les usagers peuvent exploiter un système de QR codes pour signaler des dysfonctionnements sur certains équipements. Ceux dont le téléphone n’est pas connecté à Internet peuvent passer par un numéro SMS gratuit.
D’autres automates sont destinés au repérage des personnes à mobilité réduite, au téléchargement de contenu multimédia ou encore à l’information du public sur l’offre de transport, les horaires, les services et commerces.
S’y adjoignent les « WE-bikes », des vélos dont le système d’alimentation à dynamo recharge les appareils électroniques.
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