Les diverses mesures stratégiques adoptées pour motiver l’adoption des dernières versions d’Android commencent à se répercuter dans le baromètre mensuel que Google destine aux développeurs.
Après environ six mois sur le marché, le dernier-né « KitKat » (4.4) peuple 13,6% des appareils qui se sont connectés au Play Store sur la période du 29 mai au 4 juin. Un sursaut en regard des 8,5% dont il était crédité le mois dernier – et plus encore de ses 5,3% en avril, contre 2,5% en mars, 1,8% en février et 1,4% en janvier.
Cette montée en puissance se conjugue à la perte d’influence de toutes les autres versions, à l’exception de la 4.3 et de la 4.2 « Jelly Bean », respectivement annoncées à 10,3% (+1,8 point) et 19,1% (+0,3 point) de pénétration. Le vieillissant « Ice Cream Sandwich » 4.0 poursuit son déclin sur un rythme régulier : -1,1 point entre mai et juin, à 12,3%. La chute est plus marquée pour le premier des « Jelly Bean » (4.1), qui perd plus de quatre points d’un mois à l’autre (29%). Elle reste modérée pour « Gingerbread » 2.3 (-1,2 point, à 14,9%), qui fait preuve d’une certaine résilience trois ans et demi après sa sortie.
Portée par le succès des terminaux d’entrée de gamme de nouvelle génération et par l’initiative de constructeurs qui commencent à faire migrer leur parc de smartphones, cette modernisation du parc Android trouve un écho symbolique dans la mort officielle de la version « Honeycomb » 3.2. La voici éjectée du classement, faute d’une part de marché égale à au moins 0,1% – ce qui était le cas depuis plusieurs mois, grâce à une subsistance sur certains modèles de tablettes. Le même sort avait été réservé en septembre 2014 à « Donut » 1.6 et « Eclair » 2.1, pour une toute autre raison : leur incompatibilité avec la dernière version du Play Store.
La transition s’accélère aussi vis-à-vis de l’aïeul « Froyo » 2.2, qui ne capte plus que 0,8% du parc en circulation (-0,2 point). Mais dans un contexte économique difficile, Android reste un univers fragmenté. L’allongement du cycle de vie des terminaux mobiles et l’arrivée à saturation des marchés « matures » comme l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest contribue à cette hétérogénéité.
Obstacle en matière de sécurité et de compatibilité applicative, la fragmentation concerne aussi les tailles et résolutions d’écran, qui se multiplient à mesure que l’offre se décline entre smartphones, tablettes, ordinateurs et TV connectées.
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Crédit illustration : Ociacia – Shutterstock.com
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