Générix prévoit des pertes en 2002
Depuis quelques mois, on savait que des temps difficiles se préparaient pour la profusion d’éditeurs qui caractérisent le marché français des PGI pour les PME-PMI. Avec l’intensification de la concurrence sur ce segment, la concentration est inévitable. L’un de ces éditeurs, Générix, prévoit d’être dans le rouge pour 2002.
Générix, éditeur français de progiciel de gestion intégré (PGI), a annoncé qu’il prévoyait une perte nette de 6 à 7 millions d’euros en 2002, sur un chiffre d’affaires devant se situer entre 16 et 17 millions d’euros (contre 20 millions en 2001). L’éditeur mène par ailleurs un plan social qui devrait ramener les effectifs à 205 personnes au 1er janvier 2003, contre 270 au 30 juin 2002 ; les filiales européennes, en Belgique, Espagne et Portugal, ont été fermées. Ces résultats représentent une dégradation très nette par rapport à 2001, exercice lors duquel l’éditeur renouait avec les bénéfices après deux années consécutives de pertes.
Générix fait partie de ces très nombreux petits éditeurs français positionnés sur le marché des PGI destinés aux entreprises de taille moyenne. Il est plus spécifiquement spécialisé dans le secteur de la grande distribution et présente dans ce domaine de brillantes références comme l’organisation internationale des achats du groupe de distribution Auchan. Cette spécialisation lui donnant une connaissance métier pointue alliée à une proximité géographique ? le groupe est implanté dans plusieurs villes de province ? est a priori pour Générix le meilleur argument pour résister aux assauts des géants des PGI tel SAP qui, en 2002, ont marqué leur volonté d’attaquer le marché des PME-PMI, ou encore de Microsoft, via Navision racheté il y a quelques mois.
Une concentration inévitable
Dans le cas présent, il est difficile d’interpréter les mauvais résultats de Générix : sont-ils la conséquence de problèmes internes, d’une mauvaise gestion ? Sont-ils les premiers signes de l’évolution du contexte concurrentiel ? Ou tout simplement la conséquence de la crise des investissements informatiques des entreprises ? Ce qui est certain, c’est que 2002 et encore plus 2003 seront des années difficiles pour la pléthore de petits éditeurs de PGI. Une concentration du marché est inévitable. Dans les jours à venir, l’annonce des résultats d’autres éditeurs permettra peut être de dire dans quel sens le vent tournera.