La géolocalisation, bientôt une donnée personnelle en Europe ?
Le groupe de travail G29, qui fédère les structures CNIL en Europe, pourrait émettre un avis stipulant que les données de géolocalisation seraient assimilées à des données personnelles à protéger.
« La protection de la vie privée, envers et contre tous » : tel pourrais être le credo du groupe de travail G29, qui fédère les structures de type CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) au niveau européen.
Alors que la CNIL a récemment vertement critiqué la décision du moteur de recherche Yahoo de rallonger de 90 jours à 18 mois la durée de conservation des données privées des internautes, le G29 planche sur un nouveau projet : considérer les données de géolocalisation des internautes et des mobinautes comme des données personnelles à protéger.
A l’heure où Apple, Google et Microsoft ont reconnu que leurs smartphones collectaient bien les données de localisation de leurs utilisateurs, le groupe G29 devrait bientôt formuler une recommandation pour la protection des données personnelles liées à la géolocalisation au niveau européen, rapportent Les Echos, citant le Wall Street Journal.
Si cet avis n’est que consultatif, il pourrait en tout cas représenter une véritable orientation que les différentes autorités de protection de la vie privée de l’Union européenne pourraient se faire un plaisir de faire respecter au niveau national, surtout si cet avis est intégré à la révision de la directive-cadre de protection des données personnelles de 1995 que la Commission européenne devrait présenter cet automne.
Si les données de géolocalisation venaient à être considérées comme des données personnelles, des groupes comme Google, Apple, Microsoft ou encore Facebook devraient automatiquement demander l’accord des utilisateurs pour leur exploitation par des sociétés tierces, et ce, dans un cadre restreint clairement défini.