Gestion d’information BtoB : un marché neuf et des freins majeurs à lever

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Selon Markess International, le segment Enterprise Information Management représente 4% du marché global des logiciels et services IT en France.

A l’occasion du salon Documation (12-13 mars au Cnit de la Défense à Paris), Markess International a dévoilé les premiers résultats d’une étude portant sur la gestion d’information en entreprise, réalisée en partenariat avec trois éditeurs de solutions de recherche BtoB (Antidot, Exalead, PolySpot). Le document complet sera diffusé d’ici une dizaine de jours.

L’enquête, réalisée par le cabinet d’études en février dernier, porte sur 200 interviews de responsables de décisionnaires au sein d’organisations publiques ou d’entreprises et sur des entretiens réalisés auprès de trente prestataires.

C’est un constat : les entreprises subissent une hausse de volume de documents numériques à gérer. Avec, d’un côté des données issues des bases de données et des applications métier (type ERP), et, de l’autre, des données au format non structuré (e-mails, pages Web, fichiers audio ou vidéo, etc.). Un certain nombre de fournisseurs de solutions impliqués dans la recherche d’information, le décisionnel et l’analytique ou la gestion de contenu proposent d’y remédier.

Ce segment EIM (pour « Enterprise Information Management ») représente 4% du marché global des logiciels et services IT en France (qui inclut également le décisionnel et le traitement de l’information). Soit une évaluation de 1,9 milliard d’euros en 2008. Markess s’attend à une croissance de 11,7% sur deux ans (pour atteindre 2,4 milliards d’euros en 2010).

Rien que le volet « Search » pourrait bénéficier d’un essor de 34% sur la période 2008-2010. On comprend l’intérêt que Microsoft porte à Fast dans ce domaine ou la récente prise de participation de SAP dans Endeca.

Un marché à ses prémices

Difficile d’avoir une vision précise des usages en entreprise tant le recours aux solution d’accès à l’information peut prendre différentes formes : il y a naturellement le recours à des moteurs de recherche d’entreprise à partir d’un poste de travail via intranet (déjà le cas dans 49% des entreprises interrogées, c’est prévu d’ici 2010 dans 18% des cas) mais on peut également y accéder à travers diverses applications (GED, RH, CRM…).

En règle générale, la problématique d’accès à l’information en entreprise est intimement lié à des solutions BtoB d’horizons divers (décisionnel, analyses de données ou de texte, extraction et transformation de donnes ou ETL, gestion des connaissances…).

En 2008, sur les 200 entreprises et organisations publiques interrogées, 89% indiquent avoir déjà mis en place au moins une solution couvrant tout ou partie du périmètre de la gestion d’information d’entreprise. Des secteurs d’activité comme la banque, la santé, les médias mais aussi les administrations ont été précurseurs. « Mais c’est un sujet encore neuf. Nous n’en sommes qu’aux prémices », admet Hélène Mouiche, chargée d’études senoir de Markess.

Pas une priorité pour 33% des répondants

Si, potentiellement, l’EIM permet de générer des gains de productivité (« difficile à chiffrer néanmoins », reconnaît la représentante du cabinet d’études), l’adoption de ce type de solutions BtoB fait face à de sérieuses objections : faible conscience des perspectives offertes (43% des cas), difficulté à formaliser le besoin (41% des cas), prix des solutions (34%)…Rédhibitoire : 33% des entreprises interrogées estiment qu’il ne s’agit pas d’un sujet prioritaire en termes de budget d’investissement IT.

Du coup, ce sont généralement les directions générales des entreprises ou organismes (37%) qui s’impliquent sur les projets transversaux EIM ou les directions informatique (35%), compte tenu la dimension technologique, dans ce type de déploiement (décision, implémentation).

Toujours selon Markess, il est difficile de donner une fourchette de budget dédié à ce type d’implémentation mais 51% des répondants indiquent que le budget dédié (mise en oeuvre, déploiement, exploitation) est « en hausse ». L’investissement consenti peut varier de « quelques milliers d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros » en fonction des structures. Sachant qu’en général, ce type de déploiement nécessite au moins deux prestataires (un cabinet conseil et un intégrateur par exemple).


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