Gestion de la performance applicative : AppDynamics a le Nasdaq en ligne de mire
AppDynamics cherche à lever 100 millions de dollars en Bourse. Le document initial fournit quelques éclairages sur la santé de la société.
La Bourse se rapproche pour AppDynamics.
Le fournisseur américain de solutions de gestion de la performance applicative a déposé son document initial (S-1) auprès de la Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés financiers aux États-Unis.
Il vise le Nasdaq, sous la ligne de cotation APPD, et cherche à lever 100 millions de dollars.
Morgan Stanley, Goldman Sachs, J.P. Morgan, Barclays, UBS, Wells Fargo, William Blair et JMP Securities accompagnent l’opération, qui s’assortit d’une option de placement privé pour trois actionnaires – General Atlantic, Adage Capital Partners et Altimeter Partners – qui pourront acquérir des titres au prix de l’IPO.
Le prospectus communiqué à la SEC donne quelques indicateurs financiers.
Sur les 9 premiers mois de son exercice fiscal 2017 (correspondant à la période du 1er février au 31 octobre 2016), les pertes s’élèvent à 95,077 millions de dollars sur un chiffre d’affaires de 158,427 millions de dollars. Un an plus tôt, elles s’établissaient à 92,396 millions sur un CA de 102,79 millions.
D’une année sur l’autre, les facturations progressent de près de 50 %, à 237 millions de dollars. Une partie de cette valeur est différée dans les comptes, car associée à des abonnements, en SaaS, sur site ou en configuration hybride.
Sur le papier, AppDynamics est basé, depuis sa création en 2008 sous le nom Singularity Technologies, dans le Delaware, État américain à la fiscalité avantageuse. Dans la pratique, ses bureaux principaux sont situés à San Francisco, avec des antennes à New York et à Dallas, ainsi que des implantations à l’international, comme en Inde et au Royaume-Uni.
Au 31 octobre 2016, la société comptait 1 186 employés à temps plein (485 dans le commercial/marketing ; 304 en R&D), contre environ 900 fin 2015 à l’annonce de son dernier tour de table.
Sa valorisation avoisinait les 2 milliards de dollars à l’issue de cette opération qui lui avait permis de lever, à raison de 11 552 805 actions à 13,70879 dollars l’unité, la somme impressionnante de 158,4 millions de dollars.
General Atlantic avait injecté près de la moitié de cette somme (75 millions de dollars), contre 7 millions pour Institutional Venture Partners.
Greylock Partners et Lightspeed Venture Partners avaient pour leur part injecté chacun 1 million de dollars. Également présents lors du précédent tour de table (Série E en juillet 2014), dans le cadre duquel ils avaient chacun mis 5 millions de dollars sur la table, les deux fonds sont aujourd’hui les principaux actionnaires d’AppDynamics, à hauteur de 20,8 % du capital pour l’un comme l’autre.
Institutional Ventures en est à 8,3 %. KCPB Holdings, qui avait notamment injecté 8,5 millions de dollars à l’été 2014, dispose d’une participation de 7,1 % ; General Atlantic en est à 5 %.
Fondateur d’AppDynamics et P-DG jusqu’en septembre 2015 (où David Wadhwani, ancien d’Adobe, a pris sa suite), Jyoti Bansal a conservé 14,2 % du capital.
Sur les 1 975 clients inscrits au portefeuille, une vingtaine ont dépassé les 250 000 dollars de facturations depuis le 1er février 2013. Ils proviennent de secteurs divers : la finance (Capital One, PayPal, Quicken Loans…), la technologie (Salesforce, Garmin…), le tourisme (Expedia, United Airlines, InterContinental Hotels…), le retail (Tesco, The Carphone Warehouse) ou encore la communication-divertissement (Sky, Verizon, Electronic Arts…).
Dans son analyse concurrentielle, AppDynamics cite des fournisseurs spécialisés comme Dynatrace et New Relic (en Bourse depuis 2014), mais aussi des acteurs plus généralistes ; HP et Microsoft en l’occurrence.
Les fonds levés dans le cadre de l’IPO lui permettront notamment de rembourser un emprunt dont l’encours se situe actuellement à 20 millions de dollars.