Gestion de workflow : RunMyProcess passe sous pavillon Fujitsu

Connue pour sa plate-forme de création de processus métiers basée sur le cloud, la start-up française RunMyProcess s’apprête à passer sous pavillon Fujitsu.

Engagée dans une restructuration de ses activités axée sur la dimension des services, la multinationale japonaise devrait engager 2 milliards de yens (16 millions d’euros) dans cette acquisition qui englobera actifs, propriété intellectuelle et ressources humaines.

Fondée en 2007 par trois ingénieurs, RunMyProcess compte dans son portefeuille une cinquantaine de clients à travers le monde, notamment aux Etats-Unis, en Turquie et au Japon. Mais aussi en France, avec le groupe Casino, l’ESSEC ou encore Euromaster.

Sous la houlette de son CEO Matthieu Hug, ancien de Capgemini et diplômé du Georgia Institute of Technology, la jeune pousse a bouclé en juillet 2010 un tour de financement de 1,5 millions d’euros, mené par la société de capital-investissement XAnge Private Equity.

Sur un marché des plates-formes de gestion de services cloud voué à connaître une croissance annuelle à deux chiffres, la société a réalisé un chiffre d’affaires 2012 proche du million d’euros.

Fujitsu a l’ambition de décupler ces résultats à l’horizon 2016, en implantant plusieurs relais, tout particulièrement un pôle marketing en Californie et un centre technique en Inde.

Les équipes de RunMyProcess poursuivront le développement des leur service de workflow facturé à l’utilisation (pay-per-view) et destinés à faciliter la mise en relation des applications métiers et des bases de données collaboratives.

Créer ainsi du liant, par exemple entre un ERP et une suite bureautique collaborative, implique de mettre à contribution des connecteurs applicatifs.

A cet effet, RunMyProcess a noué plusieurs partenariats stratégiques avec des éditeurs de logiciels indépendants pour établir une complémentarité et une interopérabilité entre un large éventail de progiciels.

Les entreprises de toutes tailles peuvent ainsi modéliser et gérer leurs processus métiers en intégrant les données, qu’elles soient situées sur site ou externalisées.

Le marché japonais n’est encore que peu familier d’une telle gestion des processus métiers. Une aubaine pour Fujitsu, en quête d’un nouvel élan.

Le groupe high-tech basé à Tokyo a achevé, au 31 mars, son année fiscale sur une perte nette de 95 milliards de yens, soit environ 736 millions d’euros.

L’une de ses dernières manoeuvres fut la création, avec Panasonic, d’une coentreprise qui oeuvrera dans la conception de circuits intégrés LSI.

Il est surtout question de 5000 suppressions de postes qui toucheront notamment la filiale européenne Fujitsu Technology Solutions (FTS), chargée de la gestion des infrastructures.

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Crédit photo : vovan – Shutterstock.com

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