Getty Images se lance dans la vente de licences musicales
Le rachat de Pump Audio marque une nouvelle étape dans le développement du
fournisseur mondial d’images.
Getty Images était jusqu’ici comme son nom le laisse supposer un service dont l’activité est liée aux images. C’est même le principal fournisseur dans le monde de photos, d’illustrations, de plans séquences utilisés par la presse, la publicité, la télévision, etc. Désormais son domaine d’activité sera plus large.
En effet, la société de Seattle vient de rajouter une corde à son arc en rachetant… Pump Audio, le leader de la gestion et la vente de licences musicales. Cette acquisition de 42 millions de dollars annoncée aujourd’hui signifie selon Getty Images la seconde phase de sa stratégie de développement dans les médias numériques.
Cette phase était-elle prévue de longue date ? Rien n’est moins sûr, mais la synergie semble évidente. Sur le même principe, la plate-forme de Pump Audio permet d’acquérir des oeuvres musicales professionnelles pour enrichir des émissions, des vidéos ou des projets en ligne notamment. Les artistes conservent la propriété sur leur oeuvre et touchent des recettes au passage.
Cet ensemble sera intégré aux sites web de Getty Images qui promet à l’avenir de nouvelles façons de rémunérer les auteurs. La société a aussi des ambitions plus grandes puisque outre les artistes indépendants avec qui elle travaille déjà, elle envisage de s’ouvrir aux principaux labels et aux autres propriétaires de contenus audio.
« La plupart des acteurs du secteur de la musique conviennent que le marché des licences musicales souffre de fragmentation, qu’il est inefficace et relativement opaque, exactement comme l’était celui de l’image », reconnaît Jonathan Klein, co-fondateur et directeur général de Getty dans le communiqué de presse, avant d’expliquer qu’il compte bien appliquer les méthodes qui lui ont réussi dans l’image.
Selon le cabinet Enders Analysis, le marché des licences musicales à but commercial représentait plus de 3 milliards de dollars en 2006 en ce qui concerne la synchronisation et les droits d’exécution.