Google Account Activity ou l’antithèse de la confidentialité ?
L’outil Account Activity propose aux internautes un aperçu mensuel de leur activité sur les services de l’écosystème Google. Autant de données privées dont l’utilisateur est dépossédé pour l’occasion.
Ultime pied de nez à la vie privée des internautes, leur proposer, à intervalle mensuel, un panorama exhaustif de leur activité sur les différents services de l’écosystème Google.
Telle est la finalité du nouvel outil Account Activity, produit dérivé de cette uniformisation des politiques de confidentialité récemment concrétisée dans l’écosystème de la firme de Mountain View (une échéance qui n’a pas satisfait aux exigences de la CNIL).
Ce compagnon aux allures de substitut à la mémoire courte sera accessible « dans un délai de quelques jours« .
Sa rétroactivité se limitera vraisemblablement à un mois, quoique les premières captures d’écran laissent supposer un archivage progressif des récapitulatifs dans l’optique d’une consultation comparative.
La procédure d’inscription est d’ores et déjà ouverte, pour prétendre accéder à ces comptes rendus hébergés sur un espace privé protégé par mot de passe.
L’objectif : offrir aux titulaires de profils Google un aperçu extensif de leur comportement sur la Toile. Outre l’historique des requêtes, sont recensés l’activité sur la messagerie Gmail (adresses ajoutées, principaux correspondants, etc.) et le nombre d’applications connectées.
De même, des informations de géolocalisation sont regroupées sous la forme d’un graphe « en camembert » destiné à matérialiser le temps que passe tout un chacun à surfer sur le Net depuis son domicile, son travail ou en déplacement.
En complément, Account Activity détecte les machines et les systèmes d’exploitation utilisés pour se connecter. Google revendique tout particulièrement la commodité de ce service qui facilite la détection d’éventuelles intrusions.
Reste que le bât blesse la confidentialité, inexorablement, pour autant d’informations étalées sur la place publique et sujettes à exploitation dans le cadre de campagnes publicitaires ciblées.
Google, qui peine à montrer patte blanche à cet égard, s’est d’ailleurs attiré les foudres de la CNIL (Commission National de l’Informatique et des Libertés), qui l’a sollicité, au nom du groupe européen Article 29, sur quelque 69 points relatifs à la protection de la vie privée.
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