Google Actualité laisse la liberté aux éditeurs de pousser leurs infos

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Dans le cadre d’une expérimentation, un échantillon d’éditeurs peut faire remonter les contenus à leur guise sur Google Actualités au lieu de passer par l’arbitrage de l’algorithme du moteur.

En guise de test, Google Actualités se dote d’une section spéciale permettant aux éditeurs de mettre en avant des informations issues de sources comme Reuters, The Washington Post ou Newsday.

L’espace Editors Picks est animé de manière à laisser la main aux médias qui font le tri des informations plutôt que de confier ce travail à des algorithmes (la méthodologie mathématique chère à Google), selon le Nieman Journalism Lab, qui a découvert ce test sur Google News le 10 juin.

« En ce moment, nous sommes en train de faire un micro-test dans Google Actualités intitulé ‘Editors’ Picks », confirme un porte-parole Google. « Pour ce test restreint, nous autorisons un petit échantillon d’éditeurs à promouvoir leurs contenus dans cette section. »

Les médias ne paient pas l’emplacement des liens mais l’information est diffusée en rotation de la même manière que sur Google Actualités. Les liens mis en avant, que les visiteurs découvrent, tournent en permanence et les sources varient systématiquement.

Parmi les médias en ligne qui participent, citons Slate, BBC News, Computerworld, US Magazine, The Atlantic et Fast Company. Pour Google, c’est une main tendue aux éditeurs.

A travers Google News, le groupe est souvent accusé d’exploiter les contenus des médias sans verser de contreparties.

Avec ce test censé apaiser les tensions, les éditeurs peuvent sélectionner ce qui leur semble pertinents : une actualité à forte audience ou au contraire, un article dense sur un sujet spécifique mais qui n’a aucune chance de remonter sur Google News.

Quelle que soit la motivation, la sélection humaine devient de plus en plus populaire dans une ère ou les contenus générés par les utilisateurs (user generated contents) deviennent davantage une règle qu’une exception.

Twitter permet à ses utilisateurs de créer des listes d’individus favoris à suivre tandis que Facebook propose des « fan pages » en fonction des centres d’intérêt des utilisateurs.

Maintenant c’est au tour de Google de visiter le monde des réseaux sociaux avec Google Buzz, qui ouvre la voie de la « sélection humaine » aux dépends du choix automatique lié à l’algorithme.

Adaptation d’un article eWeek UK : Google Launches ‘Editors’ Picks’ To Pacify Publishers (15/06/10)

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