Google Analytics : une liste noire rien que pour les robots
Google Analytics est désormais capable d’exclure les visites des robots dans les statistiques de trafic des sites Web. Une fonctionnalité qui s’appuie sur l’International Spiders & Bots List établie par l’IAB.
Qu’ils soient malveillants, dédiés à l’indexation ou encore exploités dans le cadre de fraudes au clic, les bots informatiques influent sur les statistiques de trafic des sites Web.
Ces agents logiciels (semi-)automatiques, qui se connectent à des serveurs comme des programmes clients utilisés par des humains, contribuent au gonflement de nombre de visites. Mais ils font aussi augmenter le taux de rebond et baisser la durée moyenne des sessions tout en compromettant les objectifs de conversion.
Plusieurs études ont démontré que cette fréquentation artificielle représente jusqu’à un tiers de l’audience de certains sites. Google Analytics peut désormais la filtrer automatiquement, à condition d’activer la nouvelle option dédiée à cet effet, dans l’onglet Admin, rubrique Paramètres de la vue des rapports. Voilà qui changent des méthodes manuelles que les utilisateurs de Google Analytics devaient jusqu’alors exploiter pour exclure ces sources de trafic. Par exemple en passant par des scripts tiers, généralement implémentés dans leur CMS et liés à des profils personnalisés avec un filtre de type « Exclude Bots ».
Ce filtrage s’appuie sur l’International Spider & Bots List mise à jour tous les mois par l’Internet Advertising Bureau. Pour en connaître le contenu, il faut payer de 4000 à 7000 dollars par an si l’on est membre de l’IAB ; 14 000 dollars sinon.
Google prévient les administrateurs de sites Web de la probable chute des statistiques qui pourra résulter de l’activation de cette option conçue pour « mieux refléter la fréquentation réelle » et sur laquelle a société suisse Nestlé, spécialisée dans l’agroalimentaire, a mené des tests en avant-première.
Le groupe Internet en profite pour rappeler que l’application mobile Google Analytics, disponible depuis deux ans sur Android, vient d’être portée sur iOS, pour les appareils iPhone, iPad et iPod Touch exploitant a minima la version 6.0 du système d’exploitation.
—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : que savez-vous de l’hébergement Web ?
Crédit image : Linda Bucklin – Shutterstock.com