Google Analytics est l’un des outils gratuits d’analyse web les plus populaires au monde.
Il permet au webmaster ou à l’éditeur d’analyser la fréquentation de son site Internet et affiner la stratégie marketing.
Serge Descombes et Alan Boydell sont deux spécialistes « Data Insights & Analytics » au sein de l’agence parisienne Fifty-Five (collecte, analyse des données, testing, optimisation des dispositifs numériques…).
Avec Sébastien Manaches, ils viennent de réactualiser un ouvrage sur Google Analytics : prise en main, utilisations avancées et cas pratiques.
Les deux auteurs connaissent bien l’outil analytics de Google, ayant fortement contribué à son lancement au sein du groupe Internet en 2005 (après le rachat d’Urchin Software).
ITespresso.fr : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’écrire cet ouvrage didactique sur Google Analytics ?
Quelques livres, principalement en anglais, existaient déjà sur le marché, mais aucun dans notre langue.
De plus, en tant qu’ex-employés de Google au sein de l’équipe Google Analytics, nous avions à la fois une connaissance intime du produit et l’expérience acquise au contact des clients majeurs de Google en Europe.
Nous estimions donc être totalement légitimes sur le sujet.
Deux ans plus tard, de nombreuses modifications ont été apportées à Google Analytics, les technologies ainsi que les usages du web ont évolué, et la mise à jour s’imposait.
Nous décrivons donc la dernière génération de code de suivi de Google Analytics, en intégrant toutes les fonctionnalités que l’outil a intégré en 2011.
Une année majeure pour l’outil avec l’apparition d’une nouvelle version radicalement différente.
ITespresso.fr : Avec le mobile et les réseaux sociaux, l’environnement web se complexifie. Google Analytics est il adapté pour cette nouvelle donne ?
Google Analytics sait être précurseur dans certaines de ses évolutions, comme par exemple le code de suivi asynchrone, c’est à notre connaissance le seul outil à le proposer.
Mais il sait aussi s’adapter aux évolutions, et la principale nouveauté aura été l’effort fourni autour des réseaux sociaux.
L’outil délivre maintenant des rapports étoffés avec des nouvelles entrées spécifiques pour le suivi des actions sociales sur le site, et assure un suivi automatique des actions liées à Google +.
La classification automatique de certaines sources en tant que sources sociales est également possible alors qu’elles étaient auparavant perdues dans la masse des sites référents.
Enfin, il est possible de laisser Google mesurer l’activité, les “discussions”, sur les pages dédiées à une marque hors de son site Internet propre, c’est-à-dire sa page Facebook, une chaine YouTube, ou d’autres sources sociales.
ITespresso.fr : Le journaliste Emmanuel Parody soupçonne Google Analytics de surestimer le poids de Google Search. Qu’en pensez-vous ?
Les auteurs : En effet, Google oppose une logique de marketing à une logique comptable.
Une visite directe qui suit immédiatement une visite générée par une « campagne » revient donc à ladite « campagne », et, ce pour 6 mois, comme le veut le paramétrage par défaut du cookie cookie __utmz.
Par « campagne », Google Analytics entend bien évidemment les régies publicitaires, mais également les visites issues de résultats de recherche naturelle, et aussi ce que Google Analytics appelle les sites référents, à savoir les simples visites venant d’un autre site.
Cependant, expliquer que Google Analytics surestime le poids de Google Search est faux, puisque cette règle des 6 mois s’applique à n’importe quelle autre source qui génère la visite.
Une visite directe suivant une découverte du site via Bing sera donc attribuée à Bing.
Simplement, la part de marché de Google Search se situe entre 95,3% et 95,5% en France sur les trois derniers mois, que ce soit en recherche naturelle ou en liens sponsorisés.
Il est donc normal que ces sources soient de facto les premières à bénéficier de ce mode de calcul.
On peut évidemment se poser la question de la durée du cookie mentionné dans l’article, qui est de 6 mois par défaut. C’est un peu long et c’est pourquoi les implémentations que nous faisons pour nos clients changent automatiquement cette durée à 30 jours.
Nous respectons ainsi mieux les standards en vigueur sur le net. De plus, il nous est toujours possible de récupérer la part du trafic réellement « direct » si le client le souhaite.
ITespresso.fr – Plus que de mesure d’audience, peut-on aujourd’hui parler de véritable « outil décisionnel » pour les responsables Internet ?
Mais on ne peut pas attendre d’un outil qu’il renvoie des décisions à prendre sans passer du temps à le personnaliser, et à creuser pour récupérer les données pertinentes qui vont justement permettre la prise de décision.
Le terme outil résume bien ce que nous cherchons à dire : bien implémenté, paramétré de manière fine et poussée, et utilisé régulièrement, il produira les données indispensables à la prise de décision.
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