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Google et les bloqueurs de pub : une jurisprudence Adblock Fast ?

Google aurait-il clarifié sa position sur la question des bloqueurs de publicité pour Android ?

C’est ce que laisse suggérer le retour, sur le Play Store, de l’application Adblock Fast, un peu plus d’une semaine après son retrait.

Pour mieux saisir les tenants et aboutissants de ce dossier, il faut remonter au 1er février, jour choisi par Samsung pour diffuser une mise à jour de son navigateur Web pour Android.

Sur la liste des nouveautés de cette version 4.0, la prise en charge du blocage de contenus à partir d’extensions tierces, via l’API Content Blocker (même principe qu’Apple avec Safari dans iOS 9).

La start-up américaine Rocketship, qui proposait déjà son service Adblock Fast sur iOS, ainsi que Chrome et Opera via des plugins (200 millions d’utilisateurs revendiqués, toutes plates-formes confondues), s’était engouffrée dans la brèche.

Google avait d’abord validé l’application, qui s’était hissée, en quelques heures, dans le top 3 de la catégorie « Productivité » sur le Play Store, avec, selon Rocketship, près de 50 000 téléchargements.

Mais le groupe Internet avait vite retourné sa veste : le lendemain, 2 février, il retirait l’application, invoquant une infraction à la section 4.4 du contrat développeurs. Une section relative à l’interdiction de développer ou de distribuer « tout produit qui perturbe, dégrade ou accède de manière non autorisée à des terminaux, serveurs, réseaux […] et des services tiers ».

Chez Rocketship, ce fut l’incompréhension. On s’est demandé en quoi l’interaction avec un navigateur par le biais d’une API constituait une « perturbation ». Tout en s’étonnant que certaines applications publiées à quelques heures d’intervalle n’eussent pas reçu le même traitement : une mise à jour bloquée pour Crystal, mais pas de retrait ; rien à signaler du côté d’Adblock Plus…

La piste la plus probable était la suivante : Google ne tolère les bloqueurs de pub sur Android que s’ils sont directement intégrés dans un navigateur ou s’ils s’y greffent sous la forme de modules complémentaires. Pas s’ils sont diffusés en tant qu’applications (.apk), y compris s’il y a accord entre des éditeurs, comme dans le cas de Rocketship, qui a collaboré avec Samsung.

C’est sur ce dernier point que Google semble avoir assoupli sa politique. Tout du moins selon une source que TechCrunch dit « proche de la firme » et qui assure que ne seront désormais prohibées que les applications qui interagissent avec d’autres via des canaux non autorisés.

Crédit photo : vlastas – Shutterstock.com

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