Google Books : « des changements mineurs » seront apportés dans l’accord américain
Le directeur des affaires juridiques de Google évoque juste des « aménagements » à propos de l’accord liant Google Books et les auteurs et éditeurs aux Etats-Unis. Ce n’est guère rassurant pour le monde de l’édition français.
Les changements relatifs à l’accord entre Google Books et les éditeurs américains seront « mineurs » avec « quelques aménagements », déclare David Drummond, directeur du développement et des affaires juridiques de Google, dans le cadre d’une interview accordée à La Tribune.
Une audience devant la justice américaine est prévue le 9 novembre. Prévue initialement le 7 octobre à New York, elle avait été finalement reportée.
Car l’Authors Guild (club américain des auteurs) et l’Association of American Publishers (club des éditeurs), signataires du protocole d’accord avec Google Books datant d’octobre 2008 voulaient remodeler l’accord avec le groupe Internet qui prête à polémique.
Avec la Foire du Livre à Francfort qui a ouvert ses portes hier, Google Books a fait sensation en annonçant le lancement de Google Edition, son pendant librairie électronique synonyme de business.
Toujours dans le cadre de l’interview accordée à La Tribune, David Drummond voudrait « signer des accords de numérisation de livres en France, histoire de développer l’accès à des ouvrages français ».
Les discussions directes avec les éditeurs français devraient continuer, malgré un procès initié par les Editions de la Martinière et le Syndicat national de l’Edition (SNE).
« Nous espérons pouvoir nous entendre avec les sociétés de collecte de droits d’auteurs pour arriver à un programme de numérisation similaire à ce que nous avons fait aux Etats-Unis », poursuit le représentant de Google.
Face à l’appétit de Google Books, le gouvernement appelle les éditeurs français à s’organiser sur le marché de la publication numérique et des livres électroniques.
Parallèlement, Amazon.com va débuter la commercialisation de son lecteur e-books Kindle en Europe le 19 octobre (notamment en France) mais avec très peu de contenus numériques franco-français. L’heure du rassemblement de l’édition française a-t-elle sonné ?