Google : le business publicitaire faiblit et il n’est pas le seul
Google connaît un ralentissement notable de la croissance de son activité publicitaire. C’est difficile aussi sur les smartphones.
Soirée difficile pour Alphabet ce lundi sur le Nasdaq : la maison mère de Google a vu son action chuter de plus de 7 % en après-Bourse.
Les investisseurs ont froidement accueilli l’annonce de résultats financiers marqués par une croissance au plus bas niveau depuis trois ans.
Le chiffre d’affaires progresse en l’occurrence de 17 % d’une année sur l’autre, s’élevant à 36,339 milliards de dollars au 1er trimestre 2019. Voilà un an, la hausse avait été de 26 %.
Les effets de change ne sont pas étrangers à ce différentiel. Mais ils n’expliquent pas tout. C’est également difficile sur l’activité publicitaire, qui représente encore près de 85 % des revenus.
À 30,72 milliards de dollars, le C.A. sur ce segment augmente certes (+ 17 %), mais moins nettement que l’an dernier (+ 24 %).
Google impute, entre autres, cette baisse à des changements qui furent « particulièrement favorables » sur YouTube il y a un an. Et affirme que dans les semaines à venir, interviendront d’autres modifications qui, elles, pourraient au contraire avoir des conséquences négatives sur les ventes d’espaces publicitaires.
Du côté des analystes, on perçoit d’autres points de friction. Parmi eux, la pression sur les prix dans les marchés émergents, les exigences des annonceurs face aux contenus indésirables et la difficulté à trouver un modèle sur les assistants vocaux.
Smartphones : en haut de gamme, point de salut ?
La croissance ralentit aussi sur le segment des « autres revenus » : + 25 %, à 5,449 milliards de dollars, contre + 35 % il y a un an.
L’activité cloud se porte bien, au contraire du hardware. Et plus précisément, selon Google, des smartphones Pixel, dont les ventes ont reculé d’une année sur l’autre, dans un contexte de forte concurrence sur le haut de gamme.
Malgré cette « période difficile », le groupe américain veut croire au potentiel de la 5G… et des smartphones pliables.
Sur le court terme, la relance du business pourrait passer par la commercialisation de terminaux moins chers.
Les derniers Pixel – le 3 et le 3 XL – sont respectivement vendus à des prix conseillés de 859 et 959 € TTC.
Google aurait dans ses cartons des versions « allégées », vraisemblablement nommées Pixel 3a et Pixel 3a XL.
Illustration principale : Sundar Pichai, CEO de Google, lors de la keynote d’ouverture de la Cloud Next 2019