Google réserve-t-il à Chrome le même sort qu’Internet Explorer ?
Google laisse miroiter un dispositif qui rappelle l’écran de choix du navigateur que Microsoft avait intégré dans Windows entre 2010 et 2014.
Aura-t-on bientôt droit, sur Android, à un écran de choix du navigateur ?
Google entend doter, « dans les prochains mois », son système d’exploitation d’un dispositif qui pourrait prendre cette forme.
« Nous ferons en sorte que les propriétaires de téléphones Android aient connaissance du vaste choix de navigateurs […] disponibles au téléchargement », explique la firme américaine.
Le dispositif permettrait aussi de choisir un moteur de recherche. Il n’aurait pas une portée mondiale : seuls seraient concernés les utilisateurs européens.
En toile de fond, la lourde condamnation infligée en juillet 2018 par Bruxelles.
Fais comme Microsoft ?
Google a écopé, à cette occasion, d’une amende de 4,34 milliards d’euros. Lui sont reprochées des pratiques illégales sur le marché des terminaux mobiles vouées à asseoir la position dominante de son moteur de recherche.
Plusieurs « restrictions contractuelles » ont été épinglées. Parmi elles, l’obligation, pour les constructeurs souhaitant intégrer le Play Store sur leurs appareils, de précharger également Chrome et Google Search.
Google avait pris une première mesure consistant à proposer séparément les licences d’exploitation de ces trois applications.
L’idée d’intégrer un écran de choix du navigateur avait déjà été retenue par Microsoft, afin d’éviter une condamnation pour vente liée de Windows et d’Internet Explorer.
L’écran est apparu sur Windows entre 2010 et 2014. Douze navigateurs y étaient proposés. Microsoft laissait par ailleurs le choix aux constructeurs de PC de précharger le browser de leur choix.
Photo d’illustration © Google