Une campagne de communication en faveur de Chrome tourne mal pour Google, au point de déréférencer son propre navigateur sur le moteur.
Dans le cadre d’une campagne de communication grand public, Chrome est accusé d’enfreindre les nouvelles règles liées à Google Panda (la nouvelle version de l’algorithme moteur).
L’art de s’infliger une punition pour donner l’exemple. Et la sanction devrait durer 60 jours (avec possibilité de recours en démontrant que les pratiques douteuses ont été expurgées).
En effectuant une recherche pour « Browser » ou « Navigateur » sur Google, on s’aperçoit que le site Internet pour télécharger Chrome (via Google.com/chrome) a été relégué à la 5ème page. Alors qu’il occupait encore la première place la semaine dernière.
Le PageRank (indice interne à Google qui mesure l’importance d’un site sur le Web) a été affecté.
Matt Cutts, qui dirige l’équipe antispam chez Google, s’est saisi du dossier et a dévoilé sur Google+ les résultats de son enquête.
Selon SearchEngineLand, la polémique a éclaté avec la publication de centaines d’articles sponsorisés en faveur de Chrome (identifiés par la précision « This post is sponsored by Google« ).
Ces contributions pouvaient inclure des liens directs permettant de télécharger le navigateur.
Outre la faible qualité de ces articles, leurs auteurs n’avaient pas forcément inséré le tag « nofollow » lors de la publication dans leurs outils de gestion de contenus (pour dire expressément à Google qu’il ne doit pas prendre en compte les liens vers la page de Chrome).
C’est contraire aux règles que Google adresse aux webmasters : « L’achat ou la vente de liens dans le but d’améliorer le classement PageRank constitue une infraction aux Consignes Google et peut avoir des répercussions négatives sur le classement d’un site dans les résultats de recherche. »
Selon TechWeek Europe UK, pour promouvoir Chrome, Google a fait appel à Unruly Media du nom d’une agence e-marketing basée au Royaume-Uni.
Celle-ci a monté une vidéo dans lesquels des blogueurs étaient rémunérés 40 dollars en bons Amazon pour apporter des commentaires (positifs ou négatifs) sur le navigateur. Mais à condition d’insérer la vidéo dans leurs contributions.
Google a découvert qu’un auteur trop zélé n’avait pas pris la précaution d’insérer l’option « no follow » dans ce contexte de publication.
L’affaire prenant de l’ampleur, le groupe Internet a préféré fournir des explications et montrer l’exemple.
En 2009, Google avait déjà été confronté à un problème similaire. Il avait déréférencé la page Google Japan du moteur pendant une période de 11 mois.
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