Nous surveillerons de près l’éventuelle implémentation d’un bloqueur de publicité dans Google Chrome.
Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager avait fait passer le message au printemps dernier, sur fond de rumeurs.
Quelques semaines plus tard, Google avait confirmé l’initiative… qui devient réalité ce jeudi 15 février 2018, sans requérir de mise à jour du navigateur, la fonctionnalité étant activée côté serveur.
La version alpha de Chrome pour Android avait donné, l’été dernier, un premier aperçu de cet adblocker voué à s’activer sur les sites qui diffusent des annonces non conformes aux standards établis par la Coalition for Better Ads.
Google est membre de ce collectif d’acteurs de la chaîne de la publicité digitale qui regroupe des fournisseurs de solutions technologiques (Taboola étant l’un des derniers à avoir rejoint la boucle), des éditeurs, des annonceurs et des régies.
Le groupement affirme avoir établi, sur la base d’enquêtes auprès de « plus de 40 000 internautes en Amérique du Nord et en Europe », une liste de 12 formats jugés intrusifs.
Certains le sont aussi bien sur desktop que sur mobile, à l’image des pop-up, des vidéos en lecture automatique avec son, des bandeaux défilants et des pré-homes avec chronomètre. On trouve également, entre autres, les pubs animées et les annonces qui occupent plus de 30 % de la surface de l’écran sur les téléphones.
Chrome n’est pas le premier navigateur à être doté d’un bloqueur « natif » : la société éditrice d’Opera a déjà fait le pas, tout comme Brave Software, emmené par un ancien de la fondation Mozilla.
La différence, c’est que Chrome est – et de loin – le plus populaire de tous : StatCounter le crédite, sur la base des pages vues au mois de janvier sur un panel de 2 millions de sites au mois de janvier, de 56,31 % du marché mondial, contre 14,44 % pour Safari, 5,66 % pour Firefox, 3,96 % pour Opera et 1,98 % pour Edge.
La tendance est similaire dans les statistiques de NetMarketShare, qui lui concède 61,38 % du marché, contre 18,45 % pour Safari, 5,3 % pour les navigateurs de Microsoft et 5,18 % pour Firefox.
La conformité des sites n’est pas jugée en temps réel : elle l’est a priori, en fonction de l’analyse d’un échantillon de pages.
Les « mauvais élèves » ont 30 jours pour corriger le tir. Passé ce délai, ils sont placés dans une liste noire à laquelle toutes les instances du navigateur se réfèrent pour bloquer l’ensemble des contenus publicitaires.
Google affirme qu’en date du 12 février 2018, 42 % des « mauvais élèves » avaient pris le pli, grâce aux outils mis à leur disposition.
Côté utilisateur, il restera possible de désactiver le blocage, par le biais des notifications qui apparaîtront.
On surveillera dans quelle mesure la démarche peut faire décoller l’usage des adblockers sur mobile, encore relativement peu répandu selon PageFair.
Crédit photo : DigitalMajority via Visual Hunt / CC BY-NC-SA
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