Google et Facebook : les nouveaux relais des opposants iraniens
Des sites et réseaux sociaux comme Facebook et Google proposent depuis quelques jours des versions en persan de leurs services, pour mieux relayer les évènements politiques iraniens.
Alors que les autorités iraniennes interdisent aux journalistes locaux et étrangers de couvrir les manifestations en faveur de Mir Hossein Moussavi, les réseaux sociaux et Internet servent de tribunes aux opposants et à leurs soutiens. Après Twitter, c’est au tour de Google et de Facebook de fonctionner à l’heure iranienne.
Depuis la fin de la semaine dernière, le service de traduction en ligne de la firme de Mountain View, Google Translate, supporte le persan, la langue officielle de l’Iran. Google permet ainsi de traduire des textes du farsi à l’anglais, et inversement. Facebook est aussi de la partie : le réseau social propose une version de son service en farsi.
« […] Google Translate est un outil supplémentaire que les persanophones peuvent utiliser pour communiquer avec le reste du monde, et inversement, favorisant également le partage d’information », explique Google dans un billet sur son blog officiel. Même si ces initiatives peuvent être perçues comme des actes de solidarité, la volonté de proposer le persan comme moyen de communication montre la réactivité de ces sites Web populaires mais surtout leur volonté de continuer à faire parler d’eux en surfant sur un événement international d’envergure.
Reste que les autorités iraniennes ont déjà pris les devant depuis plus de deux semaines en bloquant l’accès à certains sites comme Facebook ou, le cas échéant, en faisant très fortement ralentir l’accès à ces services. Mais les réactions viennent également beaucoup de la diaspora iranienne implantée à l’étranger. De nombreuses pages publiques de soutien à Hossein Moussavi ont été créées sur Facebook. De son côté, Youtube, le site de partage de vidéos de Google, propose de plus de 4 700 clips en lien avec les élections iraniennes.