Google, fervent partisan de l’eye tracking
Google exploite cette technique d’analyse des mouvements de l’oeil devant un écran pour optimiser l’ergonomie de son moteur de recherche.
« Google is watching you ». Cela ressemble un peu à l’ouvrage 1984 de George Orwell, et on en n’est pas loin. Le moteur de recherche a publié vendredi une note sur ses techniques de « eye tracking », une expression qui se traduit en français par oculométrie.
Comme d’autres moteurs de recherche ou experts en Web marketing, Google investit beaucoup d’argent et d’énergie dans l’oculométrie, qui permet d’enregistrer les mouvements de l’oeil. Cette technique est particulièrement utile pour connaître ce qu’un internaute regarde sur une page Web, ce sur quoi il s’attarde, ce qui est rarement regardé et ce qui l’est à tous les coups.
« Les gens ont tendance à visualiser les résultats d’une recherche d’une page web de façon ordonnée : de haut en bas. En outre, ils évaluent ces résultats si rapidement qu’ils prennent leur décision de façon inconsciente », expliquent Anne Aula et Kerry Rodden sur le blog officiel de Google.
A la recherche du « triangle d’or »
Google s’appuie sur une vidéo pour rendre compte de ce phénomène. Confrontés à des résultats de recherche sur le moteur de recherche, les internautes ne vont en général pas au-delà des deux premiers résultats ; leur vision se focalisent en haut à gauche de la page. C’est ce que les marketeurs appellent le « triangle d’or », ou encore le « F », car le regard se promène sur la page en formant la lettre F (voir l’image sur le post de Google).
Les chercheurs expliquent que leurs études leur ont permis de découvrir que les résultats multimédia (incluant vignettes photos et vidéos en plus du texte) sur la page de résultats de Google ne distrayaient pas les internautes.
La firme de Mountain View reste sans conteste un leader dans le domaine, car l’immense majorité des internautes effectuant des recherches cliquent sur l’un des deux premiers résultats listés. Il est rare que l’utilisateur regarde la deuxième page des résultats de recherche.
Ces études d’oculométrie aident indéniablement à améliorer l’ergonomie d’une page Web, mais Google voit plus loin. La publicité, reléguée en haut à droite de la page de résultats de recherche, va-t-elle lentement se retrouver à gauche? Une évolution qui ne serait pas surprenante…