Google futur opérateur « wireless » en Asie et en Afrique ?
Google aurait amorcé, en Afrique et en Asie du Sud-Est, des négociations avec groupes télécoms, équipementiers et régulateurs pour déployer son propre réseau sans fil.
Pour mettre ses services à la portée de cette moitié de la population mondiale qui, selon les analystes, n’utilise pas Internet, Google s’intéresse à la dimension du réseau et fait un pas supplémentaire vers le déploiement de ses propres infrastructures de télécommunications sans fil.
Portée ainsi, au-delà du contenu, sur sa délivrance à l’utilisateur final, l’offensive se concentrerait sur les pays émergents, avec en tête de liste des foyers de population : l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est.
Google chercherait, avec le concours de groupes télécoms et d’équipementiers sur place, à investir en priorité les zones non encore couvertes par l’Internet fixe.
Des négociations seraient en cours avec les organes régulateurs dans plusieurs pays – notamment l’Afrique du Sud et le Kenya – pour exploiter de nouvelles bandes de fréquences, voire réutiliser une partie du spectre actuellement alloué à la retransmission télévisuelle.
Pour étendre son réseau, le groupe Internet de Mountain View s’appuierait sur des stations de base « aériennes » dont la portée atteindrait plusieurs milliers de kilomètres carrés.
Autre solution envisagée, l’installation de satellites. Dans tous les cas, il est question de déployer, dans des points stratégiques comme les établissements scolaires, des points d’accès « intelligents » qui basculeraient dynamiquement vers des fréquences libres.
Et qui pourraient rediffuser eux-mêmes, sur quelques centaines de mètres en terrain découvert, un mini-réseau mobile de type 3G/4G.
Le Wall Street Journal, qui se base sur les propos d’une source dite proche du dossier, assure que la stratégie variera en fonction des pays.
Mais les démarches, qu’importe leur tournure, convergeront en un objectif : prendre la main sur l’infrastructure pour ainsi pouvoir optimiser la diffusion du contenu.
Un enjeu qui devient crucial alors que le volume croissant de trafic vers le services Google engorge les tuyaux de certains opérateurs, qui n’investissent pas nécessairement en retour.
Les réseaux sans fil constitueraient une nouvelle corde à l’arc de Google, qui capte désormais, avec Android, 70% du marché mondial des OS pour smartphones.
La multinationale américaine délivre également une gamme de terminaux sous marque blanche ; elle s’est aussi imposée sur le terrain de la publicité (87% de ses revenus), sur le paiement mobile et sur les services connectés (moteur, plate-forme vidéo YouTube, courriel…)
Aux Etats-Unis, ses efforts se portent sur la téléphonie mobile. Témoin ces discussions amorcées en novembre dernier avec le câblo-opérateur Dish Network, détenteur de fréquences non exploitées.
En janvier 2013, Google est passé à la vitesse supérieure en déposant auprès de la Federal Communications Commission (FCC) une demande d’autorisation pour exploiter son propre réseau mobile, expérimenté autour de son siège social (le Googleplex), dans les bandes à 2,5 et 2,6 GHz.
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