Google et le hardware : ce que l’on voit au-delà des Pixel
Les smartphones Pixel de deuxième génération sont officiels… aux côtés d’une galaxie de produits qui confirment les ambitions de Google dans le hardware.
Google et le hardware, c’est du sérieux.
Depuis qu’il est responsable de cette activité au sein du groupe américain, Rick Osterloh le réaffirme régulièrement.
La déferlante de produits présentée ce mercredi parle pour lui. Il y a eu la deuxième génération des smartphones Pixel, mais aussi des déclinaisons de l’assistant Google Home, un nouveau Chromebook ou encore des écouteurs sans fil avec traduction intégrée en 40 langues.
Rick Osterloh déclare, dans un entretien accordé à The Verge , que l’offensive commerciale se concentre pour l’heure sur « quelques marchés », en tête desquels les États-Unis. Mais Google n’exclut pas d’écouler de « gros volumes » dans un horizon de cinq ans.
L’acquisition, pour 1,1 milliard de dollars, de près de la moitié de l’effectif R&D du fabricant taïwanais HTC, doit porter cet objectif de renforcement. En premier lieu sur le segment des smartphones, vu la percée limitée de la première génération des Pixel : 0,7 % des abonnés mobiles aux États-Unis en ont utilisé un entre juin et août 2017, contre 45,5 % pour les iPhone, selon comScore.
À l’heure où les performances des composants évoluent de moins en moins rapidement, Google mise sur l’intelligence artificielle pour faire progresser ses produits.
Ainsi la technologie Google Assistant est-elle diffusée sur l’ensemble de la gamme, à commencer par les Pixel 2 et Pixel 2 XL, pour lesquels aucune disponibilité en France n’a été annoncée (l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont les quatre pays concernés en Europe).
Sundar Pichai, CEO de Google, l’a lui-même rappelé : finie la « course aux specs [caractéristiques techniques] ». La puce Snapdragon 835, présente sur de nombreux smartphones sortis ces derniers mois, en témoigne, de même que les 4 Go de RAM, déjà présents sur la première génération des Pixel.
Pour ce qui est du Pixel 2 (à partir de 649 dollars), l’écran n’évolue pas non plus : on reste à 5 pouces en Full HD. L’appareil photo principal est toujours à 12 mégapixels, avec une ouverture légèrement plus grande (f/1.8, contre f/2.0). Et l’ensemble reste annoncé à 143 g, avec une batterie d’une capacité comparable (2 700 mAh).
L’un des grands changements, déjà appliqué par Apple sur les iPhone, c’est la disparition du connecteur jack. Sur le Pixel 2 XL (849 dollars ; plus lourd que le Pixel XL, à 175 g contre 168), cela permet de rapprocher l’écran des bordures du smartphone et d’atteindre les 6 pouces, en 2 880 x 1 440 pixels.
Comme sur le Pixel 2, une pression latérale permet d’activer Google Assistant… qu’on retrouve au cœur du Google Home Mini.
Ce dernier est à Google Home ce que l’Echo Dot est à l’Echo chez Amazon : une version simplifiée, moins encombrante (98 x 42 mm) et plus abordable (59 euros, contre 149, avec livraison d’ici au 17 octobre), avec des capacités plus limitées en termes d’audio.
À l’autre extrémité du spectre, on trouve le Google Home Max, disponible à la réservation aux États-Unis pour 399 dollars, avec une connectivité Wi-Fi / Bluetooth et deux boomers de 11 cm en complément aux deux haut-parleurs de 18 mm.
Réservations également ouvertes, y compris au Royaume- Uni, pour le Pixelbook.
Le ticket d’entrée est fixé à 999 dollars pour ce Chromebook 2-en-1 qui embarque, selon les modèles, de 128 à 512 Go de stockage, 8 ou 16 Go de RAM, une puce Intel Core i5/i7 7e génération, un écran 12,3 pouces (2 400 x 1 600) et une batterie annoncée à 10 heures d’autonomie. Le tout dans un format à 10,3 mm d’épaisseur pour 1,1 kg.
Au rayon accessoires, on trouve le Pixelbook Pen (99 dollars), stylet qui permet d’actionner Google Assistant pour obtenir des informations sur les éléments qu’on entoure à l’écran.
Il faudra compter 159 dollars en novembre pour les Pixel Buds, du nom de ces écouteurs sans fil eux aussi connectés à Google Assistant, avec une fonction de traduction « temps réel » (1 à 2 secondes de décalage, selon la presse présente à l’événement organisé hier) accessible d’une pression sur l’oreillette droite.
Crédit photos : Google