Chez Google, l’IA pilote le refroidissement de datacenters
Le système d’intelligence artificielle a été développé par Deepmind. Il contrôle désormais de manière autonome le refroidissement d’insfrastructures physiques de Google.
Deux ans après le développement par Deepmind d’un système d’intelligence artificielle (IA) conçu pour limiter la consommation énergétique des datacenters de Google, la filiale d’Alphabet annonce la seconde phase de ce projet dans un billet de blog.
Initialement ce système proposait des recommandations aux équipes. Ou plutôt aux responsables d’infrastructures physiques abritant les serveurs de la firme de Mountain View. À eux de décider de mettre en oeuvre ou pas les recommandations du système.
Désormais, c’est de manière autonome que ce système d’IA basé dans le cloud fonctionne. Il contrôle ainsi directement le refroidissement de « plusieurs centres de données » de Google, a déclaré l’entreprise.
Malgré tout, une intervention humaine peut remplacer toute action de l’IA si nécessaire.
Efficience énergétique
« C’est la première fois qu’un système de contrôle industriel autonome est déployé à cette échelle, à notre connaissance », a expliqué à la MIT Technology Review Mustafa Suleyman. Il est à la fois cofondateur et responsable IA appliquée de DeepMind. Cette dernière est la société britannique d’intelligence artificielle rachetée par Google en 2014.
L’algorithme utilisé exploite une technique d’apprentissage par renforcement. Il apprend par essais et erreurs. La même approche a été utilisée par DeepMind pour AlphaGo, premier programme informatique à battre des professionnels aguerris du jeu de Go…
Pour le projet actuel de contrôle autonome du refroidissement, Deepmind affiche ses premiers succès. « En neuf mois, le système d’IA a permis d’améliorer de 30% l’efficience énergétique des infrastructures contrôlées. Contre 12% lors du lancement du système ».
De surcroît, le projet permettrait à terme à Google de réaliser « des millions de dollars » d’économies d’énergie, selon ses promoteurs.
(crédit photo © Google)