Google cède son pôle d’imagerie satellite à Planet Labs

Alphabet (holding du groupe Google) cède sa branche Terra Bella (imagerie par satellite) à Planet Labs, un autre spécialiste américain dans ce domaine. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.

Dans le cadre de cette acquisition, Planet Labs met la main sur les sept satellites SkySat en orbite. En contrepartie, Google prend une part du capital de la firme acquéreuse et signe un contrat commercial d’achat d’images satellite sur cinq ans.

De surcroît, une partie de l’équipe dédiée de Terra Bella (60 employés) jusqu’ici rattachée à Alphabet va rejoindre Planet Labs qui reprend le business en main.

C’est en 2014 que l’ex-Skybox Imaging était entrée dans le giron de Google sur fond d’une transaction de 500 millions de dollars.

Renommée Terra Bella par la suite, la branche exploite des satellites SkySat afin de saisir des clichés de la surface de la Terre en haute résolution. Pratique pour alimenter Google Earth ou Google Maps.

De son côté, Planet Labs fournit des images satellite pour répondre à des secteurs comme la recherche écologique, l’industrie, l’agriculture et bien sûr les services de cartographie.

Avec cette acquisition, elle veut consolider sa place sur ce segment de marché en prospectant de nouveaux terrains comme la finance, l’assurance ou les services d’aide en cas catastrophes naturelles.

« Nous avons longtemps admiré ce que l’équipe de Terra Bella a réalisé. Et nous pensons que la constellation SkySat de 7 satellites à haute résolution est très complémentaire de la flotte existante de 60 satellites de résolution moyenne de Planet », a commenté Will Marshall, co-fondateur et CEO  de Planet Labs, dans une contribution blog en date du 3 février.

Il est d’ores et déjà prévu en février la mise en orbite de 88 satellites supplémentaires via le Satish Dhawan Space Centre situé à Sriharikota (Inde). Côté Terra Bella, six nouveaux satellites devraient être aussi lancés d’ici la fin de l’année.

Depuis sa création en 2010, Planet Labs a levé plus de 180 millions de dollars auprès de fonds d’investissement comme AME Cloud Ventures (derrière lequel on trouve Jerry Yang, co-fondateur de Yahoo), Capricorn Investment Group ou Draper Fisher Jurvetson.

Google considère que ce schéma de business correspond mieux à ses attentes, tout en réalisant des économies sur un segment de marché qu’il juge secondaire.

Un projet similaire de désengagement pourrait survenir avec sa branche robotique Boston Dynamics qui serait sur la sellette.

(Crédit photo : Aix-en-Provence captured on October 20, 2016. Image: Terra Bella)

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