Avec un milliard d’utilisateurs au compteur, Google Maps entre dans la troisième dimension.
Trublion par excellence de l’IPv6 Launch, Google a réussi son coup.
Le bouleversement d’envergure que laissait entrevoir l’invitation adressée en ce sens à la presse américaine s’est concrétisé en fanfare, avec des innovations à foison.
Le renouveau du plus populaire des écosystèmes de cartographie numérique induit non seulement la généralisation de la 3D, mais aussi la mise à disposition d’un mode hors ligne disponible pour l’heure sur le seul OS mobile Android.
Applicable à iOS « dans les semaines à venir« , la démarche implique le téléchargement de cartes sur un terminal pour permettre leur consultation en local, sans dépendre d’une connexion Internet.
Rien de novateur en somme, mais l’artifice a tout de même requis la refonte, en coulisse, des algorithmes de compression des données, afin de réduire la taille des fichiers.
Il a également fallu optimiser la consommation en ressources système pour minimiser l’impact sur la batterie des smartphones et des tablettes.
Déjà en vigueur dans le moteur de recherche Google Search, l’intelligence artificielle Knowledge Graph fait une apparition tout aussi remarquée.
Elle introduit dans la navigation un degré de sémantique via la dimension du contexte géographique.
Exemple récurrent, mais évocateur, l’homonymie du terme « Paris », qui désigne à la fois la capitale de la France et une ville de l’Etat américain du Texas.
En analysant la position de l’utilisateur, voire ses itinéraires récents, Google Maps décidera lui-même de la carte à afficher sans nécessiter de précision. Un gain de temps minimal, mais non négligeable.
Au rang du strass et des paillettes, la réalité augmentée attendra. Part belle est faite à la 3D, vue du ciel, grâce à des photographies prises depuis des avions.
Une reconstitution ultérieure avec calcul de la profondeur de champ et génération d’effets de perspective accouche d’un rendu bluffant à bien des égards.
Les métropoles et leurs agglomérations passées au peigne fin, Google vise désormais les zones plus reculées.
Maps couvre actuellement 187 pays avec 75% de cartes en haute résolution, mais les véhicules distinctifs du groupe Internet de Mountain View ne sont pas parvenus à s’immiscer dans tous les recoins du globe. Aux voitures se sont ainsi adjoints des deux-roues, cycles et motorisés.
A terme, des piétons embarqueront le dénommé « sac à dos », un dispositif muni de caméras haute qualité qui leur permettront de pénétrer l’intimité des réserves naturelles et autres lieux préservés.
Reste à compter sur la riposte graduée d’Apple, qui aurait dans ses cartons une solution alternative de son cru, basée sur les briques du projet communautaire OpenStreetMap et enrichie de technologies héritées des rachats successifs de Placebase, Poly9 et C3 Technologies, spécialistes en la matière.
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