Google mise toujours sur l’innovation et ses revenus publicitaires

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Le moteur de recherche va ouvrir deux nouveaux centres de recherche dans le monde. Côté résultats, il vient narguer Yahoo.

Google multiplie ses investissements dans l’innovation pour asseoir sa suprématie. Le moteur de recherche américain, qui possède déjà des centres de recherche et développement à New York, Zurich, Tokyo et à Bangalore en Inde, a racheté le 20 juillet dernier la société brésilienne Akwan Information, spécialisée dans les solutions de recherche pour les entreprises. Objectif de la manoeuvre : faire de cette structure son cinquième centre de R&D, prêt à fonctionner.

Et la société de Larry Page et Sergey Brin ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle inaugurera, avant la fin du troisième trimestre, son sixième centre de recherche qui prendra pied en Chine sous le nom de Google China R&D. Pour accompagner la création de cette société et en assurer la présidence par la suite, Google est allé débaucher le scientifique chinois Kai-Fu Lee, qui était jusque-là vice-président de Microsoft Research China. Une initiative qui n’a pas été du goût de l’éditeur américain, qui poursuit Kai-Fu Lee en justice pour non-respect d’une clause de confidentialité et de non-concurrence contenue dans son contrat.

Si Google ne recule devant rien pour accroître sa puissance technologique, il ne lésine pas non plus sur les moyens financiers. Ses dépenses en recherche et développement ont en effet doublé cette année, atteignant 95,8 millions de dollars au deuxième trimestre. Le moteur de recherche investit désormais pratiquement autant en R&D qu’en marketing et communication (97 millions de dollars entre avril et juin).

Des investissements inférieurs à ceux de la concurrence

Ses concurrents restent toutefois beaucoup plus ambitieux, que ce soit dans l’une ou l’autre de ces deux branches. Entre avril et juin dernier, Microsoft a ainsi injecté près de 1,7 milliard de dollars dans ses services de recherche et développement, et quelque 2,8 milliards dans ses divisions marketing et communication. Dans le même temps, les dépenses de Yahoo se sont élevées à 125,5 millions de dollars dans le premier domaine et à 246,4 millions dans le second. Mais celui-ci n’enregistre pas moins un chiffre d’affaires inférieur à Google sur la période.

Les revenus de Yahoo se sont élevés à plus de 1,2 milliard de dollars au deuxième trimestre, soit une hausse de 50,4 % sur un an, tandis que ceux de Google, ont atteint 1,4 milliard de dollars, affichant une progression annuelle de 98 %. Du côté des bénéfices, même scénario : le premier groupe affiche un résultat net de 191,7 millions de dollars sur la période (sans tenir compte de la cession d’une filiale qui lui a permis de dégager un bénéfice net d’impôts de 563 millions de dollars), alors que le second groupe achève les trois mois sur un profit bien supérieur de 342,8 milllions de dollars, contre 79 millions un an plus tôt. Le 30 juin dernier, Google disposait d’une trésorerie de 2,9 milliards de dollars.

Le moteur de recherche réalise aujourd’hui plus de la moitié de son chiffre d’affaires à partir des liens promotionnels présentés sur ses propres sites, l’autre partie provenant de son programme de liens contextuels Adsense, dont il a tiré 630 millions de dollars de revenus entre avril et juin. Il a toutefois reversé 78 % de ce pactole (494 millions) à ses sites partenaires, membres du programme Adsense.