Le vent tourne en défaveur de Google. Dans un procès de fond relatif à l’implémentation de la technologie Java au sein d’Android, le groupe Internet a été reconnu coupable d’infraction au droit d’auteur d’Oracle.
Au coeur du débat, la machine virtuelle Dalvik, servant de moteur aux applications de l’OS mobile… et née, selon Oracle, d’une exploitation illégale du code issu de l’environnement Java. La plainte déposée en ce sens par la firme de Redwood Shores avait été rejetée en première instance en mai 2012.
Porté en appel en fin d’année 2013, le jugement vient d’être révisé à l’encontre de Google, dont l’argumentaire se résumait ainsi : Java étant un produit open source, il est permis d’en créer librement un dérivé. Or, c’est plus subtil d’après Oracle : si le coeur de Java est effectivement ouvert, ses interfaces de programmation ne le sont pas. Chose aujourd’hui admise par la justice américaine.
Google examine les options qu’il lui reste et n’exclut pas de se présenter devant la Cour suprême des Etats-Unis. En l’état actuel, la multinationale ne peut plus exploiter les API de Java sans verser une compensation à Oracle. Le verdict ayant une portée globale, il s’applique à quiconque souhaiterait réimplémenter ces interfaces de programmation.
Si cette position est confirmée malgré les éventuels recours, Google devra payer des dommages et intérêts colossaux à son adversaire. Quant au coeur Dalvik, qui constitue le socle de la plupart des applications Android, il pourrait devenir illégal, précipitant la mort de l’OS mobile. Comme le note Silicon.fr, Oracle – tout comme Sun Microsystems avant lui – s’oppose à la création de dérivés de Java qui ne seraient pas 100% conformes aux spécifications de la version originale. Google a cru, peut-être à tort, que la licence GPL liée à l’OpenJDK lui permettrait de passer outre ces obligations.
L’issue de ce bras de fer déterminera le futur de Java. Oracle essaie de l’imposer – avec un certain succès – comme technologie de base pour des applications allant de l’électronique embarquée aux logiciels business. Mais l’arrivée des smartphones a contrarié pour partie cette stratégie : autrefois omniprésente sur les téléphones mobiles, la plate-forme Java a été mise au rancart. Oracle espère reconvertir l’écosystème Android à sa cause en forçant Google à revenir dans le rang.
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