Google présente sa machine à traduire

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L’outil de traduction de pages Web que propose Google sous forme de widget à intégrer sur son site présente des résultats spectaculaires.

Tout webmaster qui veut faire connaître ses sites Web à l’international se doit de proposer des versions localisées dans les différentes régions du monde qu’il souhaite toucher. L’anglaise étant le minimum. Mais comment faire quand on reste hermétique à la langue de Bill Gates (sans parler des autres idiomes) et que l’on n’a pas forcément les moyens de se payer les services d’un traducteur?

Heureusement, Google est là. Le groupe Internet de Mountain View propose un nouveau gadget qui pourrait bien se révéler très utile. Il s’agit d’un traducteur automatique. Son installation est aussi simple que son utilisation. Il suffit de se rendre sur l’onglet outils de Google Traduction, de choisir la langue originale du site (parmis 14 choix) et de copier/coller le code HTML sur le site à traduire.

Le widget apparaît dans un bloc à l’effigie de Google. Il se compose d’une liste déroulante des langues de traduction. Par défaut, seuls l’anglais et l’allemand sont intégrés pour des traductions à partir du français. L’outil propose des traductions à partir de 13 autres langues, dont l’arabe, le chinois et le russe. Il devrait s’enrichir au fil des mois.

La traduction reste largement compréhensible

Et ça marche! La traduction se fait presque instantanément (sur une page de quelques billets). Évidemment, le résultat n’est pas parfait. Mais nos rapides tests révèlent que, du français à l’anglais du moins, le sens global d’un texte traduit reste largement compréhensible par le lecteur étranger. En cas de doute, on peut toujours afficher la source originale en positionnant la souris sur la zone du texte traduit. Pour atteindre un tel degré d’efficacité, Google s’appuie sur sa propre technologie (après s’être un temps appuyé sur celle de Systran). « Nous nourrissons l’ordinateur de milliards de mots, et de l’ensemble des textes de la langue cible, puis des textes issus de traductions humaines. Nous appliquons alors des techniques d’apprentissage statistiques pour construire un modèle de traduction« , explique dans son blog le chercheur Franz Och.

L’objectif premier de Google n’est pas d’offrir un service de traduction parfait mais de permettre « de rendre le contenu de votre site Internet accessible aux internautes du monde entier. » Autrement dit, ne pas rebuter ceux qui font l’effort de visiter un site dans une langue qu’ils ne parlent pas. En attendant la machine à traduire parfaite, ce qui pourrait arriver plus vite qu’on ne le croit.