Cette année, la présence de Google est plus discrète au Salon du Livre de Paris. Pas de stand en vue dans tous les cas. Tout juste l’animation d’une table ronde sur le thème « Comment vendre plus de livres en librairie grâce à Internet » organisée lundi en début d’après-midi.
Mais cela n’empêche le groupe Internet de se montrer actif dans la promotion de son service Google Recherche de Livres (Google Book Search en anglais). Car la jeu en vaut la chandelle. « Beaucoup de connaissances sont dans les livres et pas sur Internet », explique Philippe Colombet, en qualité de Strategic Partner Development dédié à ce programme pour la zone francophone, résumant la position des co-fondateurs du moteur de recherche (Larry Page et Sergey Brin).
Nous l’avons rencontré lundi matin sur le Salon afin de discuter de l’évolution de ce service qui fait beaucoup parler de lui dans le monde de l’édition voire l’objet de controverses dans son lancement en France en 2006.
Rappelons les fondamentaux de Google Recherche de Livres, qui comporte deux volets : le Projet Bibliothèque (qui fait l’objet d’un podcast vidéo sur Vnunet.fr dans l’édition du jour) et le Programme Partenaires, destiné aux éditeurs souhaitant numériser leurs fonds et accentuer leur visibilité sur Internet. Concentrons-nous sur la deuxième partie.
Google fournit beaucoup d’effort pour rendre le Programme Partenaires séduisant : il est gratuit pour l’éditeur qui confie à Google le soin de numériser ses fonds et d’indexer ses contenus et l’accord est non exclusif. Avec un double objectif : côté utilisateur, il s’agit de faciliter la recherche de contenus issus des ouvrages (via http://books.google.fr/ mais aussi à travers l’outil de recherche universelle de Google fondé sur ses algorithmes) et, côté éditeurs, il s’agit de pousser l’internaute vers le site Web de l’éditeur voire des librairies pour inciter à l’achat.
Google ne prend pas de commission sur les ventes générées. En revanche, il peut intégrer l’éditeur dans son programme de liens sponsorisés (AdWords) si cette prestation « de visibilité bonus » est demandée. Prochaine étape de développement affichée : « la vente à l’accès des contenus des livres » en surfant sur Internet.
La longue traîne, « culturellement connue »
Google a fait un bilan d’étape : 10 000 éditeurs ont rejoint ce Programme Partenaires dans le monde. Un million de livres est soumis à Recherche de livres. Quid du développement de la zone francophone ? Philippe Colombet ne donne aucune précision par bassin linguistique. Néanmoins, « le plan de développement pour la zone francophone est positif », assure notre interlocuteur.
Google Recherche de Livres recense une quinzaine d’éditeurs locaux partenaires (voir encadré en bas de l’article). Par grandes thématiques, le service recense beaucoup d’ouvrages issus des sciences humaines et scientifiques mais aussi pratiques et grand public. Dans le dernier volet, on y retrouve notamment les guides Le Petit Fûté ou Les Guides Michelins.
On l’a compris : la conversion des éditeurs français à la Longue Traîne se fait de manière progressive. « C’est culturellement plus connu, surtout depuis la traduction de l’ouvrage [écrit par Chris Anderson, ndlr] en français. Nous l’avons présenté dans les locaux de Google France d’ailleurs », précise Philippe Colombet (voir article de Vnunet.fr en date du 14 juin 2007).
(lire la fin de l’article page suivante)
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