Alors que Time Warner a annoncé, fin mai, son intention de se séparer au plus vite de sa division AOL, Google décide à son tour de se diriger vers la porte de sortie : la firme de Mountain View a en effet décidé de céder à Time Warner sa participation dans le groupe Internet AOL qui s’élève à 5%, selon un accord signé le 8 juillet dernier et remis à la Securities and Exchange Commission (SEC). En effet, pour valider sa séparation d’avec AOL, Time Warner devait racheter la part minoritaire de sa division Interner détenue par Google, depuis la fin de l’année 2005. C’est désormais chose faite.
Cette opération s’avère intéressante pour Time Warner, mais est synomyne de pertes conséquentes pour Google. En effet, le groupe Internet avait mis sur la table il y a quatre ans pas moins d’un milliard de dollars pour prendre 5% du capital d’AOL, filiale du groupe de communication Time Warner. Aujourd’hui, Google a seulement revendu ses parts pour 283 millions de dollars. Soit un sacré manque à gagner de 700 millions de dollars…
L’opération de rachat de parts de Google par Time Warner valorise AOL à 5,7 milliards de dollars, contre 20 milliards de dollars quand la firme de Mountain View avait décidé d’investir dans le groupe Internet en 2005, et 165 milliards de dollars au moment de son rachat par Time Warner en 2001.
Par ailleurs, dans un document remis aux autorités boursières américaines le 27 juillet, Time Warner réaffirme sa volonté de se séparer définitivement d’AOL et de préparer l’introduction en Bourse de sa future ex-filiale. Dans ce dossier, Time Warner ne précise pas la date à laquelle la scission sera entérinée et se réserve encore le « droit » de ne pas réaliser cette opération.
D’après ce document, AOL demeure lucide sur les difficultés qu’il rencontrera ces prochaines années : « Nous pensons que nos marges brutes opérationnelles vont décliner pendant plusieurs années, en raison du déclin continu des abonnés », précise dans ce dossier la direction d’AOL, dans des propos rapportés par l’AFP. Le business model d’AOL basé sur les revenus publicitaires aura du plomb dans l’aile : « Les revenus publicitaires sont plus imprévisibles et variables que nos revenus d’abonnement et risquent davantage de souffrir pendant les crises économiques », ajoute le groupe Internet.
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