Le temps s’accélère dans l’univers du paiement mobile.
Il ne serait plus qu’une question de semaines avant le lancement officiel d’Apple Pay en Grande-Bretagne. L’annonce pourrait intervenir ce lundi dans le cadre de la WWDC 2015 (Worldwide Developers Conference, organisée à San Francisco.
A l’heure actuelle, la plate-forme est utilisable dans certains magasins britanniques par les détenteurs d’une carte bancaire américaine. Le recours à la technologie sans contact NFC (« Near-Field Communication ») garantit une compatibilité avec un certain nombre de terminaux de paiement existants.
A en croire le Telegraph, qui s’appuie sur les témoignages de plusieurs sources dites « proches du dossier », les négociations avec banques et commerçants ont été amorcées dès l’année dernière, sur un marché où l’iPhone représente plus de 40 % des smartphones vendus.
Dans le sillage d’Apple, Samsung orienterait sa stratégie sur les montres connectées. Le 2e semestre 2015 marquerait en l’occurrence le lancement d’un nouveau modèle embarquant une fonctionnalité de paiement mobile, selon la presse IT sud-coréenne.
Aucune échéance officielle n’a été annoncée pour la mise en service de Samsung Pay. Les premières incursions devraient avoir lieu aux Etats-Unis et en Corée du Sud. A court terme, visiblement : à compter du 30 juin, le service Samsung Wallet, qui permet de regrouper tickets, billets de transport, cartes de fidélité ou encore bons de réduction, n’acceptera plus d’inscriptions.
Les premiers pas de Google avec Android Pay semblent tout aussi imminents. Le potentiel est grand pour ce successeur de Google Wallet présenté fin mai : Android compte 1 milliard d’utilisateurs actifs sur la planète et représente 80 % des smartphones en circulation.
D’après le Wall Street Journal, le modèle économique du service pourrait redistribuer les cartes chez les acteurs du paiement mobile : Google ne préléverait effectivement aucune commission sur les transactions. Par opposition à Apple, qui a négocié une commission fixe de 0,15 % pour chaque paiement par carte de crédit – et d’un demi-centime pour chaque opération par carte de débit.
Google aurait tenté de négocier le même type d’accord qu’Apple, mais se serait heurté à la standardisation, par les principaux émetteurs de cartes (Visa et MasterCard), de leur mécanisme de protection des clients, de sorte que ces derniers ne peuvent plus être prélevés par des tiers, hormis le vendeur évidemment.
Les experts de l’industrie estiment que si cette porte s’est fermée pour Google, de nombreuses pistes restent ouvertes. Le groupe Internet pourrait ainsi demander aux banques de promouvoir son service, voire de payer pour exploiter son logo. Ou encore monter des programmes de fidélité… qui pourrait produire en moyenne plus de 300 dollars de chiffre d’affaires par an pour chaque utilisateur.
Crédit photo : Tyler Olson – Shutterstock.com
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