Google s’installe enfin sur le Nasdaq

Après tous les déboires rencontrées pour sa phase finale d’introduction en bourse, Google a effectué jeudi son entrée sur le Nasdaq, le marché boursier de référence des valeurs technologiques. Mais le moteur de recherche a gardé des sequelles à la suite du processus d’IPO qui s’est révélé très laborieux.

Son prix d’introduction s’inscrit dans la fourchette basse de ses plus récentes prévisions : 85 dollars contre 135 dollars prévus dans le schéma le plus optimiste esquissé fin juillet. Avec cette correction, Google est susceptible de lever 1,67 milliard de dollars en Bourse au lieu des 3,47 milliards de dollars prévus en première projection.

Dans ce contexte difficile, Larry Page et Sergey Brin, les co-fondateurs de Google, et Eric Schmidt, le PDG de la société californienne, ont seulement mis en vente 50 % des parts qu’ils prévoyaient initialement d’offrir.

Toutefois, il faut relativiser les aspects négatifs de l’opération d’introduction en bourse de Google. Ce levier permet au moteur de recherche de devenir le troisième groupe Internet américain coté en bourse, derrière Yahoo et eBay. Sa capitalisation boursière (c’est à dire le nombre d’actions émis par une une société cotée multiplié par son cours de bourse) est supérieure à 23 milliards de dollars. Elle dépasse celle d’un service internet pionnier comme Amazon.

Pour ses premières heures de cotations en bourse jeudi, les investisseurs ont accueilli chaleureusement la nouvelle valeur Internet qui était très attendue. Parti d’un prix initial de 85 dollars, le titre « Goog » a bondi de + 15 % pour dépasser rapidement la barre des 100 dollars. Mais, en fin d’après-midi vu de Paris, il est encore trop tôt pour déterminer s’il s’agit d’un engouement ponctuel ou de prémices d’un mouvement de fond destiné à soutenir le titre à plus long terme.