Google Slides glisse en mode hors connexion

Le mode hors ligne se généralise dans les services hébergés de Google. Première concernée, la suite bureautique collaborative accessible depuis l’espace cloud « Drive ».

Après le traitement de texte l’été dernier, l’outil Slides s’émancipe à son tour d’une connexion Internet.

Le voici, grâce à un système de cache, accessible sans restriction, pour créer, modifier et présenter des diaporamas. A condition d’avoir activé au préalable l’option « modifications offline ».

La synchronisation reprend lorsque l’utilisateur retrouve une liaison Internet. Un principe déjà appliqué par de nombreux fournisseurs de solutions hébergées.

Le tableur Google Sheets devrait bientôt bénéficier du même traitement, avec néanmoins des enjeux complexes autour autour de la gestion des conflits lorsque plusieurs collaborateurs éditent un même fichier hors ligne.

Plus contraignant encore, l’application Web Google Slides ne répond pas au standard HTML5, qui en aurait maximisé la compatibilité. Elle n’est opérationnelle qu’avec le navigateur Chrome et le système d’exploitation Chrome OS.

Convient-il d’entrevoir en ces limitations la manifestation d’un abus de position dominante ?

Google fait l’objet d’investigations en ce sens auprès de la Commission européenne, qui a monté, fin 2010 un dossier antitrust.

Le groupe Internet de Mountain View est visé pour son comportement sur le marché de la recherche et de la publicité en ligne.

Un groupe éclectique de groupes et services Internet (Microsoft, des voyagistes en ligne, des portails thématiques…) a dénoncé « un comportement néfaste à toute concurrence saine« .

Bruxelles est en mesure de fixer, en cas d’infraction à la réglementation européenne, une amende pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires global. Un montant qui, indexé sur les revenus 2012 de Google, pourrait dépasser les 5 milliards de dollars.

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