Cela fait une semaine que l’accord entre Google et la presse française a été bouclé. Et il fait jaser. Même au-delà de nos frontières.
Ainsi, Francisco Pinto Balsemao, Président de l’European Publishers Council, considère que cet accord devrait être étendu à tous les groupes médias à travers l’Europe.
L’EPC pèse dans le débat au regard de ses 26 membres issus du monde de l’édition, dont Thomson Reuters, Prisa, International News, Grüner und Jahr ou Ringier*.
« Les moteurs de recherche tirent 90% de leur chiffre d’affaires avec la publicité en ligne et une part substantielle provient directement ou indirectement de l’accès gratuit à des contenus professionnels ou de divertissement, produits par des médias », commente Francisco Pinto Balsemao via Reuters.
« Ils exploitent les contenus sans l’autorisation des détenteurs de droits d’auteur et sans contrepartie financière. Donc, tous les agrégateurs comme Google devraient payer. »
En France, l’accord décroché avec Google avec la bénédiction de François Hollande ne fait pas l’unanimité entre les différentes organisations de diffusion d’information et de presse.
Ainsi, la Fédération Française des Agences de Presse évoque « un écran de fumée qui ne règle en rien la question du partage de valeur sur le Web ».
Tout en poursuivant : « La reprise des contenus des agences de presse sur Google constitue donc un préjudice commercial. Cette reprise est illicite et porte atteinte aux droits d’auteurs. »
La FFAP saisit la balle au bond et « invite officiellement Google à entamer des négociations avec les agences de presse ».
Dans le courant de la semaine, le Geste (Groupement des éditeurs de contenus et de services en ligne) avait salué « ce premier accord ».
L’un des volets porte sur la création d’un fonds de 60 millions d’euros « pour aider la presse à réussir sa transition vers le numérique ».
Mais le club des éditeurs en ligne regrette aussitôt que « cette reconnaissance se limite aux éditeurs de presse d’information politique et générale rassemblés au sein de l’Association de la presse d’information politique et générale » (sachant que l’AIPG regroupe les principaux titres de la presse papier nationale). Et réclame la transparence complète des modalités de mise en oeuvre de l’accord.
Même son de cloche du côté des éditeurs du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL).
Néanmoins, si l’on considère l’accord entre Google et l’AIPG comme un « accord commercial entre deux acteurs privés », rien n’obligerait les parties à dévoiler les termes dans les détails.
* Liste des groupes membres EPC : Agora, Axel Springer, Bonnier, Des Standard, De Persgroep, DMGT, Egmont, Financial Times, Grüner und Jahr, GMG, Hubert Burda Media, Impresa, Dol, L’Espresso, News International, Prisa, RCS, Reed Elsevier, Ringier, Sanoma, Schibsted, Thomson Reuters, Telegraphmediagroupe, Trinity Mirror, Holtzbrinck etVocento. Signalons que l’on ne trouve pas de groupes français.
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