Google Street View passe de l’autre côté du miroir
Google propose aux commerçants et aux acteurs du tourisme de s’exposer de l’intérieur, aux yeux des internautes, grâce à l’outil Street View. Le projet n’en a qu’à ses débuts, mais la défiance est déjà de mise.
Google Street View propose désormais à ses utilisateurs de passer de l’autre côté… du béton. Les photographes de la firme de Mountain View délaissent leurs véhicules distinctifs et investissent les enceintes des commerces (hôtels, restaurants, musées…) pour en restituer des panoramas à 360 degrés.
Une entreprise d’envergure dont la BBC rapporte une première application à Paris comme à Londres, depuis l’interface des Google Maps.
En parallèle, les Etats-Unis, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande complètent une offre encore sommaire qui fait la part belle à 17 musées ainsi qu’à de nombreux lieux publics, aux dépens des grandes chaînes de magasins et des cabinets d’avocats ou de professionnels de la santé, concernés à plus long terme.
Ce projet-pilote qui vise à « aider les commerçants à renforcer leur présence en ligne » n’est toutefois pas sans faire écho à cette inquiétude grandissante qui anime certains observateurs dubitatifs qui remettent en cause la démarche, quand bien même celle-ci requiert un accord préalable entre les deux parties.
Sur fond de confidentialité bafouée, propice à des agissements que le gouvernement d’Israël avait, en août dernier, qualifiés de nuisibles à l’intégrité nationale, le service Street View divise les foules.
Ainsi, l’intrusion des Google Cars en territoire israélien avait-elle posé les bases d’une rébellion estivale qui avait valu au service un encadrement législatif au nom de la lutte anti-terroriste.