Présenté comme une première mondiale , l’accord entre Google et la presse en France a été officiellement bouclé aujourd’hui (vendredi 1er février).
Alors que les discussions avaient été prolongées d’un mois à la fin de l’année dernière.
Sous la houlette du gouvernement, la médiation entre le groupe Internet et l’Association de la presse d’information politique et générale va aboutir à la création d’un fonds dédié de 60 millions d’euros visant à « faciliter la transition de la presse vers le monde numérique ».
François Hollande, Président de la République, et Eric Schmidt, Président exécutif de Google, ont présenté cette « solution négociée » à l’Elysée.
Avec la présence des personnalités qui ont joué un rôle actif dans ces « négociations intenses », comme l’explique le communiqué du Palais de la Présidence.
Notamment Marc Schwartz (médiateur), Aurélie Filippetti (ministre de la Culture et de la Communication) et Fleur Pellerin (ministre déléguée en charge de l’Economie numérique).
Celle-ci se déclare « heureuse » de « l’accord historique entre Google et la Presse ».
Tout en poursuivant : « C’est un bel exemple d’intégration constructive dans l’écosystème local. L’accord couvre la presse d’information politique et générale, y compris les pure players ».
FranceTVInfo cite comme bénéficiaires la presse quotidienne nationale et régionale, les magazines d’information et des sites d’information qui entrent dans cette catégorie (a priori Mediapart ou Rue89).
La « presse de divertissement » étant exclue de l’accord, selon Marc Schwartz.
« Ce partenariat entre des acteurs privés n’avait pas de lien avec les réflexions en cours sur l’intervention de l’Etat en faveur de la presse », précise l’Elysée.
De son côté, Google évoque deux initiatives « pour stimuler l’innovation et augmenter les revenus des éditeurs français » dans une contribution blog.
Outre le fonds de 60 millions d’euros pour financer des « projets de modernisation et de transition numérique de la presse », le groupe Internet évoque un « renforcement du partenariat » avec les éditeurs de presse.
Il s’agira de les aider à « augmenter leurs chiffres d’affaires sur Internet en exploitant les technologies publicitaires ».
Les programmes de liens sponsorisés du groupe Internet devraient être mis à contribution.
En signant cet accord, Google devrait donc écarter le risque d’un texte de loi visant à imposer un système de droit voisin sur le référencement des articles de presse sur Internet.
Ce qui aurait abouti à une nouvelle taxation affectant Google très actif dans l’actualité via son portail d’agrégation d’informations Google Actualités (Google News).
De son côté, Orange a aussi négocié un accord avec des éditeurs de la presse française autour d’un moteur de news.
Le débat dépasse les frontières. Le 12 décembre 2012, la presse belge francophone et Google avaient déjà signé un accord « de pacification » d’un autre genre.
Il concernait le référencement des contenus des journaux sur le moteur de recherche. Mais aucun système de redevance ne serait à l’ordre du jour.
Et, en Allemagne, le Parlement est toujours en train d’élaborer un système visant à rémunérer les éditeurs en fonction des contenus indexés par Google.
(Credit photo : Shutterstock.com – Copyright : Robbi)
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