« The Physical Web » de Google pour gérer les interactions avec l’Internet des objets
Google ambitionne de définir un standard régissant nos interactions avec l’Internet des Objets. Son nom : « The Physical Web ».
Google vient tout juste de diffuser la documentation de son projet baptisé « The Physical Web » sur une page Github. Il consiste en un standard open source régissant notre façon d’interagir avec l’Internet des Objets (IdO). Il part du principe que la plupart des interactions avec les objets connectés ne devrait pas nécessiter d’avoir à télécharger au préalable une application mobile.
The Physical Web se présente donc comme une tentative de communiquer plus facilement avec les objets connectés accessibles publiquement comme des affiches, des machines à sous ou encore des arrêts de bus. Il ne s’agit pas de remplacer systématiquement les applications natives mais d’assurer les interactions lorsque lancer une application n’a pas lieu d’être.
Le projet mené par Scott Jenson, développeur au sein de Google, a éclos dans la division Chrome de Google et il n’est donc pas étonnant d’apprendre que son ossature s’appuie sur les adresses URL.
Dans la documentation mise en ligne, on découvre ainsi que chaque appareil connecté diffuse en effet une adresse URL via le Bluetooth Low Energy du Bluetooth 4.0. Google de préciser toutefois que le standard pourra s’ouvrir à d’autres standards de diffusion sans fil que le Bluetooth.
S’il ne sera alors plus nécessaire d’ouvrir une application mobile pour chaque appareil connecté, The Physical Web requiert tout de même une seule et même application Android pour détecter tous les appareils qui émettent leur URL (une application iOS est également prévue).
L’application conserve la trace des balises accessibles en arrière-plan et affiche une liste d’appareils situés à proximité lorsqu’ils sont ouverts. Mais, à la discrétion des utilisateurs via un simple opt-in, il sera possible d’obtenir des notifications en push. En l’état, il s’agit donc d’un moyen simple de réaliser des interactions à la demande sans logiciel supplémentaire comme des applications mobiles.
En mettant en ligne les spécifications de son projet, Google mise sur les retours qui permettront de peaufiner et de perfectionner le standard naissant. La firme de Mountain View désamorce également les premières critiques qui pourraient être émises sur la géolocalisation des individus et la pollution parasite à base de SPAM.
Ce dernier épineux problème n’est pas écarté d’un revers de main puisque Google invite les développeurs à trouver des idées. Google précise également qu’aux mêmes problématiques rencontrées par les moteurs de recherche sera déjà appliquée la même approche de prévention.
Si le pari est ambitieux, il correspond à des enjeux énormes.
En effet, Gartner prédit que l’Internet des Objets regroupera 26 milliards d’appareils en 2020, soit 30 fois plus qu’en 2009. De son côté, Intel va même jusqu’à prédire qu’il y en aura 15 milliards dès l’an prochain.
Après ARM qui vient de dévoiler mbed OS, son système d’exploitation destiné à l’IdO, c’est au tour de Google de se positionner à l’avant-garde dans un secteur amené à exploser dans les prochaines années.
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