Google acquiert Urban Engines : du big data dans la ville
Google s’offre une start-up fondée par un ancien employé : Urban Engines, qui exploite le big data pour optimiser les réseaux de transport urbain.
Retour au bercail pour Shiva Shivakumar.
Ingénieur chez Google entre 2001 et 2010*, ce docteur en sciences informatiques avait pris son envol pour fonder Urban Engines.
Les liens ne s’étaient pas pour autant rompus : le groupe Internet avait, via sa branche capital-risque, accompagné la croissance de la start-up, qui a séduit, sous le prisme du big data appliqué à l’optimisation des réseaux de transport en milieu urbain, d’autres pointures de la Silicon Valley comme SV Angel, Greylock Partners et Andreessen Horowitz.
Désormais, on ne parle plus de financement, mais d’acquisition : Urban Engines va rejoindre l’équipe Google Maps… qui reste pour l’heure discrète sur ses objectifs.
À en croire Shiva Shivakumar, on peut s’attendre à voir émerger un « OS urbain » qui s’appuierait sur ce que la jeune pousse appelle «l’Internet des objets en mouvement » (« Internet of Moving Things »).
Des GPS aux beacons, des smartphones aux voitures connectées, la plate-forme d’Urban Engines agrège des données spatiotemporelles anonymisées qui doivent permettre aux collectivités de mieux réguler le trafic.
Quelles sont ces informations d’intérêt ? On parle aussi bien du taux de remplissage d’une rame que du temps d’attente sur une ligne ou de la vitesse moyenne sur un axe routier.
L’ensemble est accessible au public via une application mobile qui suggère les meilleurs itinéraires. Difficile de ne pas faire le parallèle avec Moovit, start-up d’origine israélienne qui a levé plus de 80 millions de dollars depuis sa création en 2012 et qui propose un service similaire, mais basé sur l’open data et le communautaire.
* Il a notamment travaillé sur AdSense, Gmail et Webmaster Central. L’un de ses associés – le dénommé Giao Nguyen – est aussi un ancien Googler. Il a contribué, entre autres, au développement d’AdWords.