Un groupe américain de défense des droits d’auteur a décidé de s’intéresser de près à Google en remettant aux membres du Congrès un rapport faisant état de certaines violations de la loi sur le copyright sur Google Video.
Au début de l’été, le National Legal and Policy Center (NLPC) a concentré ses recherches sur le contenu sous copyright hébergé sur Google Video et a publié une liste des 50 films les plus populaires apparemment protégés par des droits d’auteur.
Mais au cours d’une nouvelle vérification de Google Video, réalisée du 10 au 18 septembre, le NLPC aurait découvert 300 copies supplémentaires de films apparemment protégés par des droits d’auteur, dont plus de 60 titres commercialisés cette année.
Certains films populaires sortis cet été, tels que Shrek le Troisième, Oceans Thirteen, La Vengeance dans la Peau ou En cloque, Mode d’emploi, ont circulé librement sur le site de partage vidéo.
Selon le NLPC, les 300 films – apparemment piratés – ainsi que les nombreux autres titres sous copyright ont été visionnés par plus de 22 millions utilisateurs l’année dernière sur Google Video.
Cette découverte va à l’encontre des affirmations de Google qui se dit respectueux des droits des détenteurs de copyright et qui fournit des outils permettant d’identifier et de supprimer du site toute propriété intellectuelle protégée par des droits d’auteur.
« A l’heure où Google doit répondre à de nombreuses accusations liées à la publication de contenu sous copyright sur ses sites de partage vidéo, nombreux sont ceux qui s’accordent à dire que l’indifférence manifeste de Google vis-à-vis du piratage de vidéo sur Internet a conduit à légitimer ou banaliser le piratage vidéo, un état de fait qui implique des conséquences lourdes pour tous les détenteurs de propriété intellectuelle », indique la lettre adressée au Congrès signée du président du NLPC Ken Boehm.
« Depuis [que nous avons identifié des preuves de violation de la loi sur le copyright], le nombre de films apparemment protégés par des droits d’auteur hébergés sur le Google Video semble avoir considérablement augmenté. […] Au cours des deux semaines passées, le NLPC a procédé à des vérifications par échantillonnage de Google Video afin d’identifier les travaux clairement protégés par des droits d’auteur qui continuent d’être hébergés sur le site.
« Le résultat de nos recherches soulève certaines questions au regard de la promesse faite par Google, qui s’est engagé ouvertement à interdire sur son site de partage vidéo tout contenu apparemment protégé par des droits d’auteur. »
Selon le NLP, à l’automne 2006, Google s’est également engagé à fournir une technologie de filtrage vidéo afin d’analyser et de filtrer le contenu protégé. Mais malgré ses engagements, Google n’a toujours pas mis en place la technologie promise, que ce soit sur YouTube ou pour Google Video.
Le vol lié au piratage sur Internet, rappelle le NLPC, représente un manque à gagner de 2,3 milliards de dollars pour l’industrie du film américaine.
Traduction de l’article Google Video blasted over privacy claims de Vnunet.com en date du 26 septembre 2007
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