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Transport connecté : comment Renault et PSA ont ouvert la route

Le 11 février 2014, Frédéric Cuvillier, alors secrétaire d’État aux Transports, donnait le coup d’envoi de SCOOP.

Quatre ans plus tard, ce projet pilote dans le domaine des « systèmes de transport intelligents coopératifs » (STI-C) est passé en phase opérationnelle.

Il est désormais coordonné par le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui a récemment fait un point d’étape.

2 000 km de routes ont été équipés entre l’Île-de-France, la rocade de Bordeaux, la Bretagne, l’Isère et l’autoroute de l’Est (A4).

Renault et PSA sont associés à la démarche aux côtés d’Orange, d’IDnomic et de plusieurs organisations du monde académique*.

Les deux constructeurs automobiles ont développé des dispositifs spécifiques permettant à plusieurs modèles de véhicules de communiquer entre eux et avec l’infrastructure routière, par la fréquence Wi-Fi ITS G5 (5,9 GHz).

Cherchant des volontaires pour participer à l’expérience, le gouvernement fait appel à la fois aux gestionnaires de flottes et aux particuliers.

Il leur propose d’acquérir, « sans surcoût », des Renault Mégane et des Citroën C4 et DS4 auprès des concessionnaires à proximité des réseaux routiers équipés.

Les propriétaires de Citroën C4 et DS4 acquises à partir de mai 2015 sont sollicités en parallèle pour une installation gratuite du dispositif en concession.

Subventionné « à hauteur de 50 % » par la Commission européenne sans budget spécifié, le projet a fait l’objet de tests croisés avec l’Autriche, l’Espagne et le Portugal. Il porte le double objectif d’améliorer la sécurité routière et celle des agents d’exploitation.

Le gouvernement entrevoit également un levier d’efficacité accrue pour la gestion du trafic et d’optimisation des coûts de l’infrastructure – entre autres par la suppression des panneaux d’affichage autoroutiers.

Conformément aux actions prioritaires de la directive européenne 2010/40 relative aux systèmes de transport intelligents, trois types de services sont testés dans la première vague.

En tête de liste, la signalisation embarquée, destinée à alerter les usages lors de la survenue d’accidents ou incidents « ayant un impact fort sur la sécurité ».

Les deuxième et troisième front concernant respectivement les alertes relatives aux chantiers (fixes ou mobiles, prévus ou imprévus) et la collecte de données (position, vitesse, direction, etc., le tout remonté des véhicules vers l’infrastructure).

Le ministère des Transports profite de ce point d’étape pour inviter constructeurs automobiles, gestionnaires routiers et opérateurs télécoms à la construction d’une « vision commune des choix technologiques » d’ici à fin 2018.

* Ainsi que de prestataires et fournisseurs parmi lesquels LG, Talan et Valeo.

Crédit photo : mateoone via Visualhunt.com / CC BY-NC

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