Green IT : un défi Google pour développer l’onduleur du futur
Dans le cadre du Little Box Challenge, Google promet un million de dollars à qui repoussera les limites de la densité électrique en développant l’onduleur proposant le meilleur rapport puissance/encombrement.
La phase de candidatures au Little Box Challenge est ouverte. Organisé par Google avec le soutien de l’IEEE (organisation qui promeut la connaissance dans le domaine de l’ingénierie électrique), ce concours est doté d’une récompense d’un million de dollars pour qui créera « l’onduleur du futur ».
Ce type de convertisseur permet de délivrer des tensions et des courants alternatifs à partir du courant continu issu de générateurs comme les piles, les batteries d’accumulateurs et les panneaux solaires. Il exploite une structure en pont en H composée le plus souvent d’interrupteur électroniques (transistors de puissance, thyristors) pour moduler la source afin d’obtenir un signal de fréquence désirée.
A l’heure actuelle, les onduleurs qui alimentent les foyers ont à peu près la taille d’une glacière. Google souhaite les réduire à la taille d’un petit ordinateur portable ou d’une tablette numérique, le tout sans perdre en puissance. C’est l’objet même du Little Box Challenge. Les candidats ont jusqu’au 30 septembre 2014 pour remplir le formulaire d’inscription. Un e-mail contenant un code de confirmation leur sera envoyé sous trois jours.
Le 22 juillet 2015, les sélectionnés auront à soumettre leur approche technique – en un maximum de 4 pages – doublée d’un cas pratique, avec en annexe le rendement constaté. L’onduleur devra notamment être capable de supporter une charge de 2 kVA et de délivrer au moins 50 watts par pouce cube (soit environ 3,05 W/cm3). Il sera logé dans un boîtier métallique de forme rectangulaire ne dépassant par 20 pouces de longueur (50,8 cm) et un volume de 40 pouces cube (655 millilitres).
Le dispositif pourra prendre en charge un courant continu de 450 V avec une résistance de 10 ohms et sortir du 240 V monophasé à 60 Hz (fréquence utilisée en Amérique du Nord). La tolérance maximale sera de 5% sur la tension comme le courant, avec une efficience énergétique minimale de 95% dans la conversion DC/AC.
La température ne devra jamais dépasser 60 degrés Fahrenheit (15,5 degrés Celsius) et l’onduleur ne pourra être refroidi qu’à l’air. Des orifices pourront être pratiqués à cet effet dans le châssis, à condition qu’il soit impossible d’y introduire des objets de plus de 3 millimètres de diamètre.
Google précise que le dispositif – qui devra répondre aux standards électromagnétiques définis par la FCC – comportera a minima deux entrées DC, deux sorties AC et une mise à la terre n’excédant pas 5 mA. Les documentations techniques soumises par le vainqueur sont susceptibles d’être publiées, mais le groupe Internet ne s’appropriera aucun élément de propriété intellectuelle.
La « finale » se déroulera à l’automne 2015 entre un maximum de 18 candidats dont les onduleurs seront soumis à 100 heures de tests. L’annonce du gagnant interviendra début 201-, comme précisé dans la documentation relative au Little Box Challenge (29 pages, au format PDF).
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