Google, plutôt discret sur ses fermes de serveurs, vient d’en dévoiler un peu plus mercredi, par la voix de son vice-président senior de Google en charge de l’exploitation. « Nous pensons que nos centres de calcul sont les plus efficaces au monde, sur le plan énergétique », explique Urs Hölzle, sur le blog officiel de l’entreprise.
Selon Google, ses fermes de serveurs, ou data centers, consomment « cinq fois moins d’énergie que des centres de calcul conventionnels, pour alimenter et refroidir les serveurs ». Le fruit d’un investissement au long terme : « il y a près de dix ans, nous avons commencé à travailler à l’optimisation de l’efficacité énergétique de nos serveurs et, plus tard, à construire les centres de calcul les plus durables possible », continue Urs Hölzle.
Le secret, explique un expert énergétique de Google, c’est de ne pas utiliser l’énergie pour refroidir les installations. Des tours de refroidissement laissent l’eau s’évaporer sans consommer d’énergie. Il y a 8 ans, Google a commencé à concevoir ses propres serveurs, et l’entreprise s’est vite rendue compte qu’il fallait en améliorer l’efficacité en réduisant les coûts. « Etre efficient, c’est plus qu’être écologique, c’est d’être capable d’opérer une activité hautement concurrentielle », explique Erik Teetzel.
2,5% de la consommation totale américaine
Le moteur de recherche a établi le coefficient d’efficacité énergétique (PUE) de ses centres de calcul, en divisant la puissance électrique consommée par le centre par celle utilisée par les équipements informatiques.
Selon l’EPA, agence américaine pour l’efficacité énergétique, un centre de calcul typique affichait, en 2006, un PUE de 2, voire plus. Aujourd’hui, Google affirme atteindre, en moyenne sur ses six centres de calcul, un PUE de 1,21, soit presque le niveau de 1,2 recommandé par l’EPA pour les meilleures installations, en 2011. Mieux : Google se targue de disposer d’un centre de calcul affichant un PUE de 1,13.
Google a posté un long article, intitulé « énergie propre d’ici 2030« , détaillant ses mesures écologiques : plus efficient dans l’utilisation de l’énergie des serveurs et dans la gestion de l’eau des circuits de refroidissement.
Le moteur de recherche a par ailleurs déposé, en 2007, une demande de brevet pour une usine marémotrice, située de 5 à 11 km des côtes, afin de produire son électricité et l’eau de mer pour refroidir les serveurs.
Plus récemment, le moteur de recherche vient de lancer un appel au développement rapide des énergies renouvelables outre-Atlantique, avec un objectif chiffré de réduction du recours aux énergies fossiles de 40 % à l’horizon 2030.
Les data centers consomment de plus en plus chaque année d’électricité, et ont représenté en 2006 environ 1,5% de la consommation totale américaine. Et on s’attend à ce que le chiffre atteigne 2,5% dans trois ans.
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