Grenelle des ondes : le seuil d’exposition des antennes-relais au coeur des débats
La première réunion technique a opposé les ONG militant pour une baisse flagrante des seuils d’exposition aux opérateurs mobiles jugeant leurs scénarios « irréalistes ».
Après la séance d’inauguration qui s’est déroulée le 23 avril, la première réunion de travail du « Grenelle des ondes » s’est déroulée mercredi sur le thème des antennes-relais et des seuils d’exposition.
On le sait : la table ronde « radiofréquences, santé et environnement », associant des représentans du gouvernement et de l’Etat, des associations inquiète de la profusion des technologies sans fil (Priartem, Robin des Toits…), les opérateurs de téléphonie mobile, les organisations syndicales et des personnalités qualifiées, doit encore trouver ses repères.
Trois réunions thématiques sont déjà fixées (6, 14, 15 mai) mais une quatrième vient d’être rajoutée dans le planning (le 20 mai). Les débats seront clôturés le 25 mai. Voilà pour l’agenda. Reste maintenant la méthodologie et les acteurs présents qui laissent certains acteurs du collège « Organisations non gouvernementales » (ONG) perplexes.
Dans une lettre ouverte adressée au professeur Jean-François Girard (Président de l’Institut de recherche pour le développement en charge de superviser les débats dans cette série de tables rondes) et publiée le 4 mai, Janine Le Calvez, Présidente de Priartém, et Stéphen Kerckhove, Délégué général d’Agir pour l’Environnement, dénoncent « la précipitation et l’improvisation » de la première table ronde technique ».
Détail croustillant : le collège ONG a été informé par le gouvernement qu’il pouvait faire appel à deux experts scientifiques pour contribuer aux débats…la veille du long week-end du premier mai. « Obtenir un accord des experts sollicités, soit en 24 heures chrono, une mission impossible », protestent les organisations.
Des débats opposant Robin des Toits à l’Afom
Au cours de cette première journée technique, Robin des Toits a proposé de mener des tests à grande échelle dans plusieurs villes pilotes pour réduire le seuil d’exposition règlementaire par antenne-relais de téléphonie mobile (exprimé en volt par mètre) à 0,6 V/m.
Actuellement, en France, les valeurs limites légales d’exposition se situent entre 41 V/m et 65 V/m, suivant les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Commission européenne.
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