Grenelle des ondes : les engagements pris restent encore flous
Les recommandations présentées par le gouvernement vont de l’interdiction du mobile à l’école, à une réduction expérimentale du seuil d’exposition aux ondes des antennes-relais.
Après un grand battage médiatique et quatre réunions thématiques sous la forme de tables rondes, ce Grenelle des ondes n’a pas permis de d’établir clairement l’impact négatif sur la santé des ondes émises par les antennes-relais. Les controverses à ce sujet restent donc de mise. Mais la réunion finale de ce 25 mai, présidée par Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, a permis de dégager dix orientations publiées dans un rapport.
Le gouvernement a ainsi pris en considération des recommandations formulées par les participants à ces tables rondes, c’est-à-dire des représentants de l’Etat, des associations, des syndicats, des opérateurs et des élus. Le rapport souligne ainsi qu’il serait judicieux de proposer « une offre de SMS exclusive sans service voix » et de développer des mobiles « rendant l’usage de l’oreillette indispensable ». Le rapport préconise également d’interdire l’usage de téléphones mobiles dans les écoles primaires. Actuellement, seuls les chefs d’établissement sont aptes à décider d’une telle interdiction au sein de leur école.
Le gouvernement souhaite également privilégier l’information, en mettant par exemple en place un portail Internet officiel et en distribuant des plaquettes informatives sur les champs électromagnétiques.
Antenne-relais : vers une expérimentation de l’abaissement du seuil d’exposition aux ondes…
Du côté des antennes-relais, le rapport privilégie la prudence, en attendant l’étude de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) sur la potentielle dangerosité des ondes émises par ces antennes-relais, qui devrait être remise au gouvernement en septembre prochain.
En attendant, le rapport propose de lancer une expérimentation de l’abaissement des valeurs des émissions des ondes par les antennes-relais dans les villes qui se porteront volontaires, « pour voir ce que cela donne », a précisé Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’écologie, sur BFM. Et d’ajouter : « On est dans une démocratie, il faut apporter des réponses à l’opinion publique ».