Le groupe dissident A-Team critique le climat délétère au sein d’Anonymous
Une nouvelle cellule d’Anonymous s’attaque au gouvernement britannique. En parallèle, elle dénonce certains « extrémistes qui se cachent dans Anonymous » qui dériveraient vers du cyber-terrorisme.
Une nouvelle équipe se réclamant d’Anonymous est apparue le week-end dernier dans un coup d’éclat au Royaume-Uni.
Composée d’une dizaine de personnes, cette équipe s’est baptisée A-Team, pour Anonymous Team (et en référence au nom de la série américaine « L’Agence tous risques »).
Cette A-Team revendique l’attaque par déni de service distribué (DDoS) qui a fait sombrer les sites Internet du Home Secretary (l’équivalent du ministère de l’Intérieur en France), de la Cour Suprême britannique et de l’Information Commissioner’s Office (régulateur des télécoms, équivalent de l’ARCEP).
Le groupe a revendiqué protester contre l’accord bilatéral d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis, qui a concerné plusieurs hackers du pays.
C’est le cas de Gary Mckinnon, qui a piraté les serveurs de la NASA et du Pentagone à la recherche de preuves de l’existence des extraterrestres.
La loi américaine est beaucoup plus sévère pour ce type de délits.
TechWeekEurope a réussi à interviewer le porte-parole du groupe A-Team à l’origine de ces assauts contre des sites gouvernementaux au Royaume-Uni : Winston Smith.
Celui-ci affirme qu’actuellement, Anonymous fait l’objet « d’une énorme quantité de luttes internes ». Lui-même fait souvent l’objet d’attaques en provenance d’autres membres du collectif de hacktivistes.
Les récentes arrestations de pirates alimentent une suspicion généralisée. En particuliers les membres de LulzSec qui avaient en particulier plongé Sony dans la tourmente début 2011 et qui avaient été trahis par leur chef Sabu via le FBI.
Winston Smith dénonce aussi la moyenne d’âge très jeune des membres d’Anonymous (sa A-Team aurait, elle, une moyenne d’âge de 40 ans).
« Les vies d’enfants sont ruinées quand ils se mélangent à des adultes qui les manipulent pour les entraîner dans des activités qui vont certainement les traîner vers la prison », commente le représentant de la A-Team.
« Il y a des extrémistes dans Anonymous, et l »anonymat leur permet de former des enfants pour en faire cyber-terroristes. »
C’est en partie la raison de vivre de son groupe dissident.
« Il y a de nombreux anons qui sont en réalité des extrémistes se cachant derrière des masques. Nous croyons que les masquent doivent tomber, et c’est pourquoi nous avons créé la A-Team : pour montrer l’exemple. »