Groupon entre en Bourse et s’en sort plutôt bien
Le site de vente de coupons de réduction vient d’ effectuer son IPO. L’opération lui a rapporté 700 millions de dollars. La valorisation de la société Internet atteint presque 13 milliards de dollars.
Attendue depuis juin, l’introduction en Bourse de Groupon est finalement survenue jeudi soir sur le NASDAQ, après la fermeture.
Le spécialiste des bonnes affaires sur Internet a levé 700 millions de dollars, pour une valorisation de 12,7 milliards de dollars (9,2 milliards d’euros).
L’action a finalement été proposée à 20 dollars l’unité, et 35 millions de titres ont été mis en vente, soit 5,5% du capital, contre les 4,7% initialement prévus.
5 millions d’actions supplémentaires pourront être achetées si la demande est trop importante.
Le résultat obtenu est plus satisfaisant que celui escompté juste avant l’IPO. Même si on est loin des 20 milliards de dollars de valorisation (estimation pour Groupon en juin dernier)
Mais ce succès est à relativiser. Il serait attribué par divers analystes (comme Karl Denninger, ex-entrepreneur du Net et trader) à la moindre proportion livrée au flottant (5,5% du capital de Groupon), parmi les plus basses des IPO récentes.
De plus, le modèle économique de Groupon est contesté. Karl Denninger considère que beaucoup de commerçants affiliés à Groupon y perdent de l’argent.
Selon lui, « si j’ai raison [dans mon analyse], la vraie valeur du service que rend Groupon est de zéro, et donc son action vaut également zéro. »
Mais la rareté du titre assortie à la forte demande pour les entreprises Web 2.0 assure sa valeur, et devrait assurer une belle montée du titre ce vendredi (à suivre dans la journée).
De quoi faire le buzz et donner une image positive à l’entreprise.
Et elle en a besoin : son processus d’entrée en bourse a été entaché par une révision de ses comptes (la société a dû admettre un chiffre d’affaires divisé par deux sous la pression de la SEC).
Groupon fait aussi l’objet d’une procédure judiciaire initiée par une ancienne collaboratrice commerciale et la société a subi une série de défections de top managers juste avant l’IPO.