Groupon est-il vraiment un bon plan pour les commerçants locaux ?
Nantes, Dijon, Lyon…Des commerçants de proximité se plaignent du manque de transparence dans les « deals » Groupon. Des mesures sont prises pour éviter des dérives, selon l’équipe française. Enquête.
Cas présumés litigieux : « une bonne dizaine de cas sur 35 villes couvertes » selon Groupon
Nous avons pris contact directement avec Philippe Jochem, qui affiche sa volonté de « transparence » vis-à-vis de toutes ces affaires, qui ternissent l’image de Groupon.
Alors que les activités du site des bonnes affaires ont vraiment démarré l’an dernier (en fait l’américain Groupon a racheté l’européen Citydeal en 2010 pour accélérer son expansion internationale).
Le représentant rappelle d’emblée que Groupon fait aussi un grand nombre d’heureux parmi les commerçants et les internautes.
« Entre novembre et décembre 2010, nous avons presque doublé notre base d’inscrits » , se réjouit notre interlocuteur qui revendique la place de numéro un sur le marché.
Mais il reconnait qu’il peut y avoir parfois quelques cas présumés litigieux :« une bonne dizaine de cas parmi les 35 villes dans lesquelles nous travaillons » .
Selon Philippe Jochem, Groupon met en avant sa capacité de réaction dès qu’elle prend connaissance d’un dossier problématique.
Le directeur commercial nous précise qu’il dispose d’un rapport d’activité pour chaque cas délicats à traiter, y compris le cas du coiffeur lyonnais précédemment exposé.
« Ce partenaire a traité 200 coupons et les 460 coupons restants ont été remboursés (…) » , assure Philippe Jochem.
Celui-ci ajoute avoir tout mis en œuvre pour conserver « une relation positive » avec ce commerçant de proximité.
Le diable est-il dans les détails ?
Pour fixer les règles du deal, Groupon assure que le « capping » (nombre de coupons maximum en vente) doit être porté de façon obligatoire sur les contrats signés avec les commerçants.
Et ce, pour éviter justement les risques de dépassement du nombre de coupons distribués par le commerçant-partenaire.
« En outre, le commercial doit calculer la capacité du partenaire à exécuter un deal pour éviter les mécontentements du côté des internautes comme des commerçants eux-mêmes » , explique Philippe Jochem.
« Les CGV sont parcourues pour qu’il n’y ait pas de mauvaise compréhension avant la prise en charge du deal. Son suivi est assuré par l’équipe ‘relations partenaires’ composée d’une quarantaine de personnes basées à Paris. »
(lire la fin de l’enquête page 4)