L’innovation et le sexe à l’ère digital, voici la sulfureuse punchline du SexTechLab qui fait son coming-out à travers un hackathon qui vient de démarrer pour ce week-end à l’Ecole 42.
Pour commencer, autant enfoncer les portes ouvertes : le X a toujours suivi les tendances technologiques et s’est engouffré sur Internet en suivant perpétuellement les modes comme le porn VR (porno & réalité virtuelle) actuellement.
C’est perçu encore parfois comme un tabou dans l’e-business, comme une facette du numérique qu’il ne faut pas exposer. Cachez cette audience monstrueuse réalisée par des portails de type YouPorn et qui n’apparaît jamais sur des classements officiels de type Médiamétrie.
Le SexTechLab assume : on va pénétrer dans l’univers SexTech parce qu’il existe un potentiel d’innovation et d’opportunités business qui pèse lourd.
Rien que le marché des sextoys pèserait 22 milliards d’euros dans le monde. Vous parliez d’interdit ? Selon le quotidien régional Le Télégramme, la start-up brestoise B. Sensory, qui produit des sextoys connectés à un catalogue de lectures érotiques, a été éjectée par les organisateurs de la récente Foire de Paris.
Le SexTechLab, fondée par ADN Startup Paris!, se présente comme un labo d’innovation relative au sexe au sens large (rencontres, amour, sexualité, sexe et santé) avec la possibilité de lancer des tests, rencontrer des partenaires (business), développer des prototypes voire des projets plus impliquant.
Il est ouvert aux entrepreneurs, aux développeurs, aux investisseurs voire plus de profils si affinité.
Des événements dédiés surgissent en Europe comme le Sex Tech Hack qui s’est déroulé en décembre dernier à Londres. Ou plus récemment le #SexTech hackathon de BruXelles (qui s’est déroulé entre le 12 et 15 mai).
Les entrepreneurs prennent au sérieux ce business a priori frivole. Parmi les membres du jury de ce hackathon à L’Ecole 42, on trouve Oussama Ammar, co-fondateur de TheFamily (structure d’accompagnement d’entrepreneurs en mode start-up), Christel Le Coq, fondatrice de B-Sensory, Caroline Ramade, Présidente de l’incubateur Paris Pionnières, Joanna Kirk (association Starther) mais aussi Jacques Wainberg, directeur de l’Institut de sexology en France. Une pléthore de mentors s’associe à l’event.
Il n’est guère étonnant de retrouver sur place Marc Dorcel, qui fait figure de leader de l’industrie du X, qui passe en mode open innovation.
La société, connue pour sa production de films pornos (et qui réalise 70% de son chiffre d’affaires dans le digital), profite du hackathon SexTech pour inaugurer le Dorcel Lab, « un incubateur pour start-up osées » selon la contribution blog dédiée.
Cette structure a vocation à identifier « les projets innovants du secteur de l’adulte » et de faciliter leur développement (hébergement des équipes, ressources technologiques, financement). Piquant dans un « monde culnecté », non ?
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