Anonymous ne soutient plus WikiLeaks.
Le front du hacktivisme se déchire sur le Web.
Comment est-on arrivé au divorce alors que les causes défendues – lutte contre l’injustice, liberté de l’information – étaient proches les unes des autres.
La séparation est cinglante : « C’est la fin d’une époque. Nous ne suivons plus @Wikileaks et nous ne les soutenons plus. C’était un projet extraordinaire gâché par leurs égos. Adieu. », peut-on lire en guise de « message officiel » des Anonymous sur Twitter.
Pêle-mêle, ils dénoncent des dérives dans l’organisation de Julian Assange, l’instauration d’une zone payante sur le site de WikiLeaks pour récupérer les donations en échange de la consultation des informations sensibles, une « trahison » voire « une insulte » dans le combat mené au nom de la liberté de l’information et la transparence dans la gestion des affaires du monde.
Néanmoins, les Anonymous écartent toutes actions visant à attaquer le site de WikiLeaks.
Les critiques se concentrent sur Julian Assange, qui, empêtré dans ses problèmes judiciaires et dans les soucis de financement, oublieraient la cause WikiLeaks.
La situation est complexe au sein même de WikiLeaks.
Des tensions perdurent après le clash en 2010 entre Julian Assange et Daniel Domscheit-Berg, un des premiers responsables de l’organisation qui a depuis des velléités pour monter une structure à vocation similaire (OpenLeaks, « site Web lanceur d’alerte »).
Mais l’initiative alternative peine vraiment à émerger.
Julian Assange rencontre Lady Gaga |
La situation est toujours compliquée pour Julian Assange malgré quelques fantaisies. En début de semaine, la justice britannique a sommé neuf personnes de verser leur part de la caution du fondateur de WikiLeaks, soit l’équivalent de 115.000 euros, pour le non-respect des conditions de sa remise en liberté conditionnelle. Chacun des garants doit verser une somme située entre 4300 et 18 500 euros. Julian Assange est recherché par la justice suédoise pour être entendu dans une affaire de viol et d’agression sexuelle. Depuis le mois de juin, le fondateur du site WikiLeaks s’est réfugié dans l’ambassade de l’Equateur à Londres. Une tactique visant à gagner du temps après le rejet de son appel contre une demande d’extradition vers la Suède. La procédure judiciaire est donc bloquée car l’Equateur a accordé à Julian Assange l’asile politique. Dans la rubrique « people IT », on a également appris que Lady Gaga avait récemment rencontré Julian Assange dans cette ambassade exotique. Les Anonymous seront-ils sensibles à cette bad romance ? |
Crédit photo : Shutterstock – Crédit éditorial: Uros Zunic
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