Hadopi : la Fédération française des télécoms maintient sa position
Après le rejet du texte par le Parlement, le club des FAI estime qu’il n’a pas à financer le dispositif de la riposte graduée et prône un système d’amende.
La FTT rappelle le « principe d’égalité devant les charges publiques » : l’Etat n’a pas à faire peser les coûts d’investissements uniquement sur les FAI pour une mesure d’intérêt général « étrangère à l’activité de ces mêmes opérateurs ».
Le Conseil général des technologies de l’information, rattaché au Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, avait estimé que l’instauration de la loi anti-piratage pourrait coûter la bagatelle d’au moins 70 millions d’euros sur trois ans aux fournisseurs d’accès à Internet.
« Nous préférons un système d’amende »
Dans une nouvelle déclaration en date du 10 avril, le club des opérateurs « tient à réaffirmer son attachement et son engagement dans la lutte contre le téléchargement illégal, dans le respect du droit de la propriété intellectuelle et des libertés individuelles ».
En guise de prolongement,Yves Le Mouël déclare à Vnunet.fr que la FFT favorise « une démarche pédagogique ». « Le principe de la coupure Internet ne garantit en aucun cas un recul du téléchargement illégal. Nous préférons aussi le système de l’amende », indique le porte-parole de la FFT. « Les internautes les plus acharnés trouveront d’autre moyens de pirater à l’abri des regards, via des méthodes de cryptage ou d’anonymisation des adresses IP. »
Les opérateurs restent à l’écoute des prochaines étapes au Parlement. « Les FAI membres de la FFT sont des entreprises citoyennes et responsables : si le principe de l’avertissement visant l’internaute contrevenant est maintenu, nous nous y plierons. Mais nous prônons aussi le développement d’une offre légale attrative et de qualité », ajoute-t-il.
Face aux derniers bouleversements, la FFT souhaite également que les avancées obtenues dans le projet de loi en matière de réduction des délais dans la chronologie des médias « ne soient pas remises en cause ».
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